Elecam - Scandale : Des soupçons de règlement de comptes
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Le DGE est accusé d’avoir abordé la question des faux diplômes avec une légèreté qui trahit des intérêts inavoués.

La procédure d’assainissement de la gouvernance entamée par Abdoulaye Babalé dégage de nombreuses curiosités. La première est liée au nombre de cas présentés à l’OBC, une décision difficile à comprendre dans une structure qui emploie environ 3 000 personnes. « Lorsqu’on décide d’assainir le fichier du personnel, on devrait transmettre à un organisme tel que l’OBC, l’ensemble des dossiers de ceux qui ont au moins le probatoire, y compris ceux ayant présenté des diplômes de  l’enseignement supérieur.

Comment peut-on se retrouver avec quelques 300 dossiers seulement soumis à l’OBC ? », S’interroge un employé. La stratégie adoptée par Abdoulaye Babalé pour la mise en oeuvre de cette procédure d’assainissement est loin de faire l’unanimité au sein même d’Elecam. On le soupçonne en effet de vouloir utiliser cela comme alibi, non seulement pour régler des comptes aussi bien à son prédécesseur, Mohaman Sani Tanimou, qu’à certains membres du conseil électoral, mais aussi pour recruter ses proches.

« C’est  connu de tous, il met le Conseil électoral (CE) à mal, comme c’est lui qui tient la bourse. Il se bombe le torse depuis un certain temps en disant qu’il va obtenir le remplacement de certains membres du CE dont le mandat s’achève bientôt », confie une source proche du CE. Cette obstination à régler des comptes serait donc à l’origine de la légèreté avec laquelle il a abordé cette question. En témoigne la qualité de ses correspondances. « Ces lettres sont truffées de formules passe-partout qu’on ne saurait tolérer de la part d’un responsable de ce rang.

Comment peut-il, par exemple, qualifier l’OBC et la DEXC comme des instituts de formation ? En plus l’usage des abréviations n’est pas indiqué pour ce type de correspondances. OBC peut avoir une multitude de significations», analyse un juriste, non sans préciser que «même la façon dont il entend régler ce problème est une grosse incongruité ».

En clair, Abdoulaye Babalé propose aux mis en cause de signer des contrats les rétrogradant dans des catégories inférieures et de rembourser le trop perçu à des échéances allant jusqu’à 108 mois pour certaines personnes pour des retenues mensuelles allant de 30 000 FCFA à 60 000 FCFA selon les cas. « Je vous demande, dès réception de la présente, de rencontrer le chef de la mission spéciale qui séjourne actuellement dans votre région pour prendre note de la décision de votre hiérarchie sur les nouvelles modalités de poursuite de vos activités au sein des effectifs d’Elections Cameroon », peut-on lire sur les lettres du DGE.

« Si ces allégations de faux sont exactes, pourquoi proposer des contrats de rétrogradation au lieu de licencier simplement les concernés et les traduire en justice si possible? Quelles garanties a-t-il concernant l’authenticité des diplômes correspondant à ces catégories auxquelles il veut les reléguer ? » S’interroge une source.

Ces interrogations viennent en rajouter à l’indignation des Camerounais, déjà excédés par le climat délétère qui prévaut entre le CE et la DGE, mettant ainsi à rude épreuve cette institution dont le travail doit reposer sur la bonne foi, l’honnêteté et la sincérité. Avec cette affaire de faux diplômes et d’accusations de faux diplômes, la sérénité à Elecam n’est pas pour les prochains jours.

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