Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce : « On saisit les tribunaux pour le flagrant délit »
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Monsieur  le  ministre,  qu’est-ce  qui justifie  les  multiples  descentes  et saisies que vous effectuez dans la ville de Yaoundé depuis un moment?   
Nous sommes dans l’exercice des missions qui sont les nôtres. Dans le cas d’espèce, c’est l’assainissement de l’espace commercial. Nous le faisons aussi dans un esprit de pédagogie et quand nous ne sommes pas compris, c’est la répression. Nous souhaitons véritablement procéder à l’éducation. C’est indispensable pour les opérateurs économiques. S’agissant, par exemple, des produits destinés à la consommation humaine, il n’est pas normal qu’on trouve dans un entrepôt, des produits dont les uns sont à dates douteuses et d’autres qui apparaissent normaux.

Mais en tout cas, je ne vais pas  jeter  l’anathème  sur  la  classe  des hommes d’affaires. Ce qu’on relève quand même, c’est une propension à la tricherie, sauf qu’on ne triche pas avec la vie. Je profite de cette opportunité pour lancer un énième appel aux opérateurs économiques. Je leur dis même clairement que nous sommes sur le terrain et sommes déterminés à assainir.   

Quelles mesures allez-vous prendre à l’encontre de ces opérateurs véreux ?
C’est la saisine des tribunaux tout simplement. Dans tous les cas, notamment les cas de flagrant délit, la justice passe obligatoirement. Il y a eu le siphonnage de gaz aux quartiers sous-manguiers et Kondengui, il n’y a pas eu de demi-mesure : ça a été le parquet, idem pour le cas du poulet mort. Il faut que les opérateurs économiques le comprennent déjà, tous les cas de flagrant délit sont passibles de poursuites pénales.

Quel message pouvez-vous passer aux consommateurs ?
Je leur dis qu’ils sont leurs premiers défenseurs. Ils doivent être vigilants. Les gens ont pris une mauvaise habitude d’aller acheter sans regarder. Quand on achète, le premier élément à vérifier ce sont les dates de fabrication et d’expiration du produit. L’autre élément, c’est le prix, il ne faut pas qu’il y ait tromperie sur la marchandise. Les équipes du ministère ne peuvent pas être partout en même temps. J’interpelle également toutes ces associations de consommateurs qui foi- sonnent. Je crois que leur place est davantage sur le terrain pour accompagner, former et éduquer les opérateurs et les consommateurs et peut-être pas forcément dans les tribunes.

J’ai dû tenir une importante réunion de crise, jeudi dernier, à propos du sucre. J’ai appris qu’il y avait une pénurie de ce produit sur les marchés mais ce n’est pas vrai, je suis désolé. Quelques opérateurs ont voulu tout simplement, pour les uns, constituer des stocks spéculatifs et d’autres augmenter délibérément de manière irresponsable les prix. J’ai demandé aux opérateurs, aux grossistes et aux détaillants de sucre, et je le leur redis ici, je veux voir du sucre sur le marché et sur les étals parce que ce produit existe dans le pays.

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