Ernest Dikoum, directeur général de Camair-Co : « Bafoussam n’est qu’une étape »
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Quelle sera la rentabilité de cette nouvelle desserte de Bafoussam ?
Il faut déjà intégrer qu’une compagnie aérienne situe sa rentabilité dans sa fonction de vecteur de l’économie nationale. Je pense que nous sommes une compagnie nationale au service de l’émergence économique du Cameroun et de la mobilité des Camerounais. Pour nous, si cet objectif est atteint, déjà, c’est rentabilisé en donnant espoir aux Camerounais de pouvoir jouir de leur investissement.

Camair-Co se situe actuellement dans une mouvance future et ce que nous voulons faire, c’est  donner aux Camerounais ce qu’ils méritent : des vols qui partent à l’heure, une fiabilité dans les opérations, la sécurité à bord et tout ce que cela comporte pour pouvoir développer notre industrie. C’est un gros chantier. Je demande à mes compatriotes d’être un peu patients, nous allons leur donner ce qu’ils méritent.

Comment entendez-vous tenir le planning des vols annoncés ?
Nous nous sommes organisés pour tenir le planning. Trois vols par semaine, c’est le minimum. Il y a certaines contraintes au niveau des opérations qui ne nous permettent pas de suite de passer à des vols quotidiens. Mais nous allons progressivement passer aux vols quotidiens, et ajouter plus de vols en week-end. Et on ne va  pas s’arrêter-là. Il y a un réseau de connexions par voie terrestre qui va se mettre en place dans la région de l’Ouest.

Nous demandons  juste  aux  Camerounais  de  nous  faire confiance, car, si pendant un certain temps, nous opérons à l’heure et qu’il n’y a pas de passagers, nous réorienterons nos investissements dans d’autres destinations. Nous avons un investissement à faire, à contrôler, de la manière la plus responsable possible. Il est normal que si la demande n’y est pas, on ajuste, parce qu’il faut au moins que les coûts directs puissent être supportés.  

Quel est votre rêve pour le marché domestique ?
Nous sommes obligés de satisfaire les attentes des Camerounais, de ceux qui visitent le Cameroun, des opérateurs économiques nationaux et étrangers. Le gouvernement  nous a gratifiés des infrastructures qui méritent d’être visitées et exploitées. Il n’y a pas beaucoup de pays dans la sous-région qui ont, au niveau intérieur, les pla- teaux que nous avons au Cameroun. A terme, l’objectif est d’avoir Camair-Co dans toutes les villes camerounaises.

Le discours du ministre (Edgard Alain Mebe Ngo’o, Ndlr) était assez clair. Nous sommes dans le cadrage de la vision que le chef de l’Etat a validée, avec un plan qui est déjà en cours d’exécution et qui intègre un certain nombre de destinations, de dessertes au niveau du plateau national. Bafoussam n’est qu’une étape. Il y a Bamenda, Bertoua, Koutaba, Kribi, etc. On verra comment évoluer, mais pour cela, il faudra remettre certaines infrastructures à niveau.  

Depuis votre installation, qu’est-ce qui a été fait pour relancer l’entreprise ?
Je vais honnêtement me réserver d’entrer dans le détail, parce que le secret de notre mission, c’est d’être efficace dans la réflexion et permettre aux gens de voir ce qui a été fait un peu plus tard. Les efforts que nous sommes en train de fournir aujourd’hui, peut-être on en verra les résultats dans quelques mois ou années.

Nous devons mettre une base et structurer une compagnie aérienne. Il y a encore assez de manquements, mais je pense que mes collègues sont prêts au sacrifice et nous sommes honorés par la confiance qui a été faite par le chef de l’Etat, nous sommes à la hauteur de la tâche et nous pensons que nous allons réussir. Je compte sur les populations qui sont mes clients.

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