Camair-Co : Le Dg promet un retour à la normale ce jour
CAMEROUN :: ECONOMIE

CAMEROUN :: Camair-Co : Le Dg promet un retour à la normale ce jour :: CAMEROON

Jean-Paul Nana Sandjo esquive la presse locale et se confie au panafricain « Jeune Afrique ».

Muré derrière un silence de cathédrale depuis le début des manifestations de clients mécontents (environ 200) des annulations et renvois de vols Camair-Co aussi bien en interne qu’en externe, le top management de la compagnie aérienne nationale a attendu que la situation dégénère lundi dernier (07 septembre) au niveau de son agence de Yaoundé pour daigner parler de la situation actuelle de paralysie de l’entreprise. C’est à Jeune Afrique (et pas moins) que le directeur général de Camair-Co, Jean Paul Nana Sandjo, est allé s’expliquer mardi dernier : le lendemain de l’incident qui a failli coûter cher aux installations de Camair-Co à Yaoundé (et au personnel qui y travaille. Il confie à ce journal que cette énième « crise survient au mauvais moment », l’appareil phare de la compagnie, le Boeing 767-300 ER (Le Dja), qui assure les vols long courrier, étant bloqué depuis plusieurs jours à Perpignan (France) dans l’attente du remplacement d’un moteur défaillant. Malheureusement, écrit JA, l’indisponibilité se produit alors que la compagnie, qui dessert une quinzaine d’escales, fait face à une affluence importante en cette période de vacances.

Alors que le journal Le Jour faisait état, jusqu’à hier matin de l’abandon d’environ 700 personnes en u blocage à l’aéroport de Garoua   d’environ 700 personnes à l’ la présence  Dans le même temps, les deux autres avions composant sa flotte, des Boeings 737-700 acquis en leasing, sont réquisitionnés depuis quelques jours au transport des 4500 pèlerins camerounais se rendant à la Mecque. Comble de malchance, l’un des appareils entre en maintenance alors que les rotations ne sont pas achevées. Sur les raisons de son silence, « lorsqu’un appareil est indisponible, nous n’avons pas de solution localement. Il faut trouver des avions disponibles, négocier et assurer les diligences. Cela prend malheureusement un certain temps durant lequel on ne peut donner la bonne information au public », se dédouane Jean-Paul Nana Sandjo. Qui annone que les deux Airbus A330 loués, dont l’un est arrivé mardi à Douala avec des passagers bloqués à Paris et est reparti avec 300 passagers de Douala et de Yaoundé, devraient permettre de résoudre le problème.

MA60

A l’en croire, la situation devrait revenir à la normale dès ce jour, l’un des deux aéronefs ayant été affrété pour d’achever les rotations du Hadj qui arrivent à leur terme ce jeudi. Question : Par quelle alchimie M. Nana Sandjo compte-t-il normaliser la situation, alors que la structure de la flotte qui demeure le nœud du problème de Camair-Co, comme lui-même semble le reconnaître chez les confrères de Jeune Afrique ? Début juin dernier, l’Etat du Cameroun a contracté auprès d’un pool de banques locales conduites Ecobank, un prêt de 25 milliards pour financer le plan de relance de Camair-Co mis sur pied par son nouveau patron. Cet  argent représentait en effet une partie du montant du financement de ce plan de restructuration, évalué à 30 milliards F Cfa. Plus de deux mois après, l’argent en question n’a toujours pas été logé dans les comptes de la compagnie. « Si cet argent avait été mis à notre disposition depuis cette date, ce qui est arrivé ne se serait pas produit. Car, la priorité est d’acquérir un avion capable de suppléer Le Dja en cas de difficulté », se plaint le Dg. Des sources citées par JA rapportent que « les banques attendent que l’Etat matérialise sa garantie pour débloquer les fonds. Ce qui, semble-t-il ne saurait tarder ».

En avril dernier, deux avions MA60 de fabrication chinoise avaient été rétrocédés, clés en main,  à Camair-Co par l’Etat du Cameroun. Plus de six mois après, ceux-ci restent curieusement cloués au sol, alors que le manque d’avions n’avait jamais été aussi criard chez le transporteur aérien public. Le ministre des Transports avait indiqué, lors de la cérémonie de rétrocession, qu’il ne restait plus que quelques modalités administratives à remplir auprès de l’Autorité aéronautique civile du Cameroun, pour l’entrée en activité de ces aéronefs.

© Mutations : Jean De Dieu Bidias

Lire aussi dans la rubrique ECONOMIE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo