Belgique-Cameroun: EXISTE T-IL UNE POLITIQUE DE PRÉVENTION ET DE GESTION DES CATASTROPHES  AU CAMEROUN ?
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Belgique-Cameroun: EXISTE T-IL UNE POLITIQUE DE PRÉVENTION ET DE GESTION DES CATASTROPHES AU CAMEROUN ? :: BELGIUM

Depuis quelques années, le Cameroun ne cesse d'enregistrer un certain nombre de catastrophes, dont trois pour les  cinq dernières années. La fréquence devient régulière au fur et à mesure que les années avancent. Notre pays n'est donc pas en marge de ces phénomènes naturels qui ébranlent actuellement le monde et c'est la ville de Douala qui ne nous démentira pas car, plusieurs quartiers de la ville ont subi le terrible déluge déclenché dans la nuit de vendredi à samedi avec au menu de nombreux dégâts.

"La recrudescence des inondations dans les villes camerounaises oblige sans doute à devoir revoir notre politique de gestion et de prévention des catastrophes naturelles. Est ce que nos autorités nous lisent? Bientôt plus de trois décennies que nous attirons leur attention sur ces manquements au Cameroun, sans succès. Faudra t il attendre 2035 pour qu'elles nous écoutent? 

Le Cameroun comme ces pays du monde n'est malheureusement pas épargné des catastrophes puisqu'elles sont enregistrées dans diverses régions du pays. En effet, les inondations, les tremblements de terre, les éboulements de terrains, les émanations de gaz, les incendies diverses pour ne citer que celles là sont le lot des catastrophes environnementales auxquels doit réagir le Cameroun parmi d'autres pays sur le globe terrestre. 

A chaque inondation, incendie, glissement de terrain etc. au Cameroun, ces catastrophes laissent sur le carreau si ce n'est des morts par centaines, ce sont des dégâts matériels suffisamment importants poussant les populations à se déplacer et à se recaser parfois à des endroits très éloignés de leur résidence habituelle.

Au regard de l'urgence de ce phénomène, il a paru indispensable de prendre des mesures appropriées pour empêcher ou tout au moins réduire la survenance ainsi que les effets de ces catastrophes environnementales.  

S'agissant du feu

A Douala, la capitale économique du Cameroun, deux grands incendies ont emporté il y a de cela quelques temps deux maisons d'habitation. Le  dimanche, 28 avril 2013 aux environs de 14 heures à Mboppi/Douala, le plus grand d’Afrique centrale. Un court-circuit provoqué par le retour brusque de l’électricité a été à l’origine de l'incendie au marché de Mboppi. Cet incendie, il faut le rappeler survenait 7 mois après un autre qui s’était déclaré les 26 et 27 octobre 2012. Et avait consumé une centaine de boutiques. Un court-circuit en était la principale cause avancée par les témoins. Qui ne se souvient encore de l’incendie qui a ravagé le grand marché central et jeté dans la rue et la misère des milliers de commerçants ?

Les incendies de nos marchés sont parfois survenus en série, comme s’ils avaient été commandités. Les uns surviennent quand les enquêtes des autres n’ont pas encore rendu leur rapport. Incivisme des commerçants locataires des stands, désordre notoire et caractérisé, indiscipline, insalubrité, promiscuité, négligence. Point n’est besoin de rentrer dans les détails pour savoir que des branchements à ciel ouvert, frauduleux, à fils dénudés, se font dans les marchés au vu et au su de tout le monde.

Ces derniers mois à Yaoundé, l'on assiste à des séries d'incendies dans les ministères. Des mesures appropriées sont t-elles prises pour barrer la voie à la furie des flammes dans nos bâtissent? Que nenni

Quand vient le malheur, on se met alors à penser à ce qu’on aurait pu faire pour l’éviter. Avant ? On pense que Dieu peut gérer jusqu’à nos irresponsabilités. Il ne faut quand même pas exagérer. 

Il y a un service minimum que chaque ménage, chaque entreprise, chaque propriétaire d’immeuble accueillant du public, doit pouvoir accomplir en respectant les principes de la sécurité incendie.
 
Prenons les ménages. Chacun se lève et va construire sa villa sans consulter ni un bon architecte, ni un bon électricien. A l’arrivée, c’est un bunker qui part en fumée au moindre court-circuit, inaccessible de l’extérieur. Vous qui nous lisez en ce moment, y a-t-il chez vous un petit extincteur, un tout petit pour faire face au feu de cuisine ? Pensez-y.

On ne peut investir des millions de F CFA et faire la moindre petite économie de leur sécurisation. C’est un manque de bon sens. Mais le manque d’information plaide en faveur de certaines personnes. C’est pour cette raison qu’il faut une campagne permanente d’information et de sensibilisation.

Depuis quand, y a-t-il eu un exercice de feu dans un ministère. Combien de départements ministériels disposent d’équipes de sécurité incendie ou même d’extincteurs prêts à servir ? On les compte sur le bout des doigts. N’attendons pas le jour du malheur pour penser à ce qu’on aurait dû faire. Prévenir vaut mieux que guérir. Alors, bonnes gens, au boulot !

De concert avec la communauté internationale, le Cameroun célèbre chaque année, la journée internationale de prévention des catastrophes naturelles. Chaque deuxième mercredi du mois d’octobre a été consacré pour la journée de prévention des catastrophes naturelles. Les autorités locales ont toujours organisé des cérémonies festives à forte envolées éthyliques sans jamais penser à mettre sur pied une politique de gestion et de prévention des catastrophes naturelles

Au Cameroun, l'on constate plutôt qu'après les catastrophes, beaucoup de tapages médiatiques se font autour des opérations de secours et du retour à la vie normale, que sur les mesures préventives. 

Le Cameroun a donc intérêt à développer une politique de prévention des désastres par un programme de sensibilisation, d'éducation et de formation adapté aux situations locales, tenant en compte les barrières culturelles et traditionnelles susceptibles d'empêcher les populations d'adopter les mesures préventives car…….. prévenir vaut toujours mieux que guérir. 

Au vu de constat, existe t-il une politique de prévention et de gestion des catastrophes  au Cameroun ? Telle est la question de la semaine

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Bon débat. Nous vous souhaitons un bon  dimanche et à dimanche

© Camer.be : Hugues SEUMO

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