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© pauljoelkamtchang.eklablog.net : Paul-Joël Kamtchang,
- 24 May 2015 14:00:45
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CAMEROUN :: Douala 2ème : Limogé pour avoir parlé à la presse :: CAMEROON
D’après le pli fermé auquel Emergence a eu accès, le maire du 2ème arrondissement de Douala remet le chef du CMA à son administration d’origine.
Ce dernier ainsi que sa hiérarchie remettent en cause la qualité du Maire. Selon des sources proches du cabinet du maire, la propriétaire des lieux n’aurait pas aimé la publication du quotidien Emergence N°500 du 13 mai 2015. En effet, en page 7 dans un article intitulé "crise de gestion au Cma" Me Fampou n’aurait pas apprécié que la gestion de sa belle-sœur mise en lumière en sa qualité d’ancien régisseur du Centre médical d’arrondissement (Cma) de 2ème Douala se retrouve dans la presse. Encore moins, la crise dans le choix de la procédure de gestion dudit centre qui l’oppose au médecin-chef, le Dr Ebellé depuis le mois d’avril.
Pour manifester son mécontentement, le 18 mai dernier elle a saisi le délégué régional de la santé publique du Littoral pour lui signifier qu’elle remettait à son administration d’origine le chef de centre. Dans cette correspondance selon des sources proches de la délégation de la santé, comme motif, Me Fampou Denise indique deux. Que le chef du centre a parlé à la presse et qu’il ne gère pas le centre "comme elle veut".
Le 19 mai au matin, alors qu’il arrive à peine à son bureau, le Dr Ebellé reçoit sous pli fermé, la correspondance n°171/L/2015/ Cad2 qui lui est adressée la veille avec en objet "notification de votre remise à votre administration d’origine". Sans ambages, le maire indique au chef de centre de "prendre attache avec le chef de poste de comptabilité matières et le chef de service des ressources humaines pour libérer votre poste de travail le mardi 19 mai 2015".
Rencontré ce même jour pour la première fois, le Dr Ebellé accepte parler à la presse. Pour lui, "ça fait rire et j’ai un sentiment en même temps mitigé". Quant à ce qu’il compte faire, "je me suis référé à ma hiérarchie qui m’a demandé de rejoindre mon poste et je suis en poste comme vous le constatez". Et de poursuivre, "c’est le ministre qui m’a nommé ici et il n y a que lui pour me démettre de mes fonctions".
A la délégation de la Santé, des sources indiquent que le délégué "entend envoyer une équipe pour entendre le personnel sur ce qui se passe là-bas". Le patron régional de la santé aurait effectivement demandé au chef de centre de rejoindre son poste en attendant de voir clair dans l’affaire.
Pour mémoire, le maire et le chef de centre en poste depuis seulement six mois ne s’entendent pas sur les procédures de gestion du centre. La première demande une centralisation des recettes au niveau du régisseur qu’elle a nommé. Selon toute vraisemblance est sa cousine qui a remplacé à ce même poste sa belle-sœur dont la tête a été demandée et obtenue par le médecin au moment de sa prise de fonction. Quant lui, il suggère trois postes de collecte des recettes dont à l’accueil, la pharmacie, le laboratoire et que les sommes récoltées soient reversées en fin de journée au régisseur contre décharge.
En plus, selon la gestion propre aux formations hospitalières, le médecin- chef souhaite à la fin de chaque mois, que les recettes soient réparties en trois à savoir une partie affectée au trésor public, une autre pour le fonds de roulement du centre et une autre comme quote-part du personnel qui y travaille. Rien des deux ne satisfaits l’exécutif communal qui estime que dans l’un ou l’autre cas, toutes les recettes engrangées par le centre soient versées directement à son niveau.
Pourtant le décret n°2011/0004/PM du 13 avril 2011 "fixant les modalités d’exercice de certaines compétences transférées par l’Etat aux communes en matière de construction, d’équipement et de gestion des centres médicaux d’arrondissement" est clair sur les discordes de cette nature. L’article 8 indique pour sa part que "la commune participe aux travaux des comités de gestion des centres médicaux d’arrondissement installés dans son ressort territorial". Vu donc sous ce prisme, on se pose la question de savoir si Me Fampou Denise a qualité pour limoger le chef d’un Cma ? Encore que le chef de centre tient son autorité du ministre de la santé qui l’a nommé d’où le problème de compétence que pose l’acte du maire.
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