Boko Haram, discorde au front de guerre
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Les hommes en tenues se disputent le leadership dans la guerre que le Cameroun mène contre la secte Barbare Boko Haram. Les policiers accusent le Bataillon d’Intervention Rapide et la Garde Présidentielle de leur ravir la vedette dans l’Extrême Nord.

Rien ne va plus entre les soldats camerounais au front. C’est un climat délétère qui règne actuellement dans la région de l’extrême Nord entre les Hommes en tenue. En effet, les forces de maintient de l’ordre exerçant dans les zones où le conflit fait rage sont très remontés contre les récents décrets du président de la république sensé récompenser les vaillants hommes en tenue qui défendent la cause nationale.

D’après des sources exclusives, les policiers disent digérer mal le traitement qui leur est réservé par la haute hiérarchie. «  Nous sommes l’un des corps, si non le seul qui a toujours traqué les adeptes de Boko Haram avant même que la menace ne deviennent sérieuse » par ce que précise notre source, « Nous avons réussi par notre stratégie à maitriser et anéantir le réseau du trafic d’arme de Boko Haram. Que ce soit dans le Mayo Sava, le Mayo Tsanaga et le Logone et Chari, nos actions ont permis de mettre la main sur des importantes cache d’armes ».

Pour les fonctionnaires de la police, « quand vient le moment de récompenser l’effort de guerre, nous sommes ignorés »,regrette un commissaire qui dit être déçu du traitement réservé à ses hommes. Et d’ajouter que « on dirait que la guerre contre Boko Haram est la seule affaire du Bataillon d’Intervention Rapide et de la Garde Présidentielle ».

« C’est pratiquement le même travail que nous avons accompli ici au niveau des villes où sévissent  les membres de la secte Boko Haram à l’Extrême Nord. Il est bien vrai les policiers ne sont pas au front, mais ils sont joué un rôle très important dans la lutte contre Boko Haram dans les villes frontalières. À Kousséri précisément, les éléments de l’Equipe Spécial d’Intervention Rapide (ESIR) de la Police, ont joué un rôle on ne peut plus important dans le ratissage de la ville. Ils ont démantelés  les caches d’armes dans la ville, les réseaux de trafic d’armes de la secte terroriste et déjoué de nombreux  attentats planifiés par la secte » fait savoir un élément des ESIR de Kousseri.

Les populations des zones affectées reconnaissent l’efficacité des éléments de la police qui d’après elles «  veillent à la sécurité des civiles dans les villes comme Fotokol, Amchidé et Limani.  D’où cette interrogation d’un officier de police principal « pourquoi cette discrimination ? » la police n’a pas été récompensée pour ses efforts au front par le Président de la République. Les éléments de Mbarga Nguélé se contentent seulement de la note  du délégué général à la sûreté nationale qui date de décembre 2014.

A la suite du premier décret présidentiel qui a créé des  frustrations au sein de la grande muette, le Chef de l’Etat Paul Biya a voulu corrigé sa copie pour donner satisfaction à tous les artificiers de la lutte contre la secte Boko Haram sur le front de la guerre à l’Extrême Nord.

Mais le décret présidentiel du lundi 20 avril dernier, est venu une fois encore ravivé de vives critiques au sein des composantes des forces de sécurité nationale. Cette fois-ci c’est la police nationale qui est la grande oubliée. Du coup, les policiers en service dans les  villes où la secte terroriste a infiltrée la population, sont aux abois. Ils sont remontés à bloc contre ce décret présidentiel.

Un état des choses qui risque compromettre les victoires du Cameroun sur la secte barbare. A moins que le Cameroun veuille mener une guerre en rangs dispersés.

© Africa-info.org : Dewa Aboubakar

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