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© Correspondance : Shanda Tonme
- 02 Sep 2024 08:14:59
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CAMEROUN :: UN CONSTAT ABSOLU :: CAMEROON
Symbole de tous les abus ainsi que de toutes les dérives, le MINDCAF est devenu au propre comme au figuré, un véritable cancer au sein du gouvernement de la République, et une terrible bombe à fragmentations menaçant les fondements de l’Etat camerounais et la stabilité de la cohésion nationale.
Jamais il ne faudra ressasser comme un hymne, qu’un pays est fini, qu’une nation est totalement ruinée et qu’un pouvoir est définitivement compromis avec pour conséquence, le désespoir sans solution pour les citoyens. Les plus hautes autorités de l’Etat et de la République, réagissent et agissent tôt ou tard, parfois mal ou insuffisamment, mais quand même. Cependant, ce qui est peut-être à redire, c’est que bien souvent, il faut aller tout droit aux causes et vers les auteurs des forfaits déjà connus et identifiés, et dérouler les sanctions qui s’imposent.
La Commission mise sur pied pour enquêter sur les crimes et els désordres fonciers du MINDCAF, vaut la peine et mérite d’être saluée. Nous invitons toutefois cette commission à se pencher immédiatement et sans détour sur la famille du ministre. A elle seule, cette famille, belle-famille à gauche et à droite, totaliserait l’équivalent d’une ville moyenne au Cameroun en termes de superficie. Rien que dans la Méfou et Afamba, une belle mère possèderai 43 hectares, acquis dès la nomination du ministre. On a comme partout ailleurs annulé des titres fonciers comprenant des ouvrages et des immeubles bâtis, pour ses beaux yeux. On est à Nkongoa.
Une petite sœur, avec huit hectares, qui de surcroît fait la pluie et le beau temps au ministère où elle tient le poste de sous-directeur du courrier, après avoir tenu celui de sous-directeur du personnel. Si d’hasard un cadre ou un responsable régional lui manque de respect, n’exécute pas ses ordres, il est relevé le même jour, et la terreur continue. Elle était à l’ENIEG de Mfou, puis d’Ebolowa, et a été appelée par le grand frère dès sa nomination, pour gérer ce qui s’apparente à un gâteau familial, tout le patrimoine foncier national.
Une règle non écrite devenue la coutume des lieux, voudrait que sur chaque grand dossier de viabilisation et d’immatriculation, la famille du MINDCAF soit rétribuée en espèce sonnante ou en nature par des hectares. Tous les cadres le savent, le vivent et subissent. Et tous sont parfaitement renseignés des circuits qui vont de certains individus relais externes et des agents tapis dans les directions, jusqu’au sommet.
Et pendant que des citoyens ordinaires dans leurs droits, sont ignorés et se voient malmenés, le ministre distribue à guise à des amis hauts placés, pour s’acheter les faveurs des réseaux, pour faire bonne figure dans le système. Il n’y a pas pire subversion politique que cela.
Les plaintes s’accumulent, les dénonciations aussi, concernant les mêmes gens, avec les mêmes méthodes, qui occasionnent les mêmes préjudices et les mêmes souffrances, accentuant la médisance contre le régime, contre le pays, contre le chef de l’Etat. Conséquence, les Ministres et autres hauts fonctionnaires et directeurs généraux, qui devraient au moins avoir un sentiment de pitié pour le président, lequel assume et assumera seul leurs bêtises devant l’histoire, le trahissent à ciel ouvert. C’est méchant et ingrat de faire tout ça à un homme qui vous a tout donné, sachant bien que quelqu’un en répondra. Je le dis, le soutien et le répète, que la commission mixte devrait commencer par interpeller toute la famille du ministre. C’est un cancer au sein du Gouvernement, une bombe à fragmentations menaçant les fondements de l’Etat camerounais et la stabilité de la cohésion nationale. Ce n’est pas une affaire de bétis ou de Sawas. C’est partout. A l’ouest c’est encore pire. Là-bas on sait faire parler argent et les gros caïmans écrasent les petits sans pitié, s’offrant des villages entiers en maîtrisant les circuits mafieux du MINDCAF à Yaoundé.
En tout état de cause, c’est une évidence convaincante que d’affirmer que les vrais opposants au Président ne se trouvent ni dans la rue, ni dans les « supposés partis d’opposition », mais parmi ceux qui proclament fidélité, tout en posant des actes les plus révoltants, illégaux et illégitimes pour susciter des vexations et des mécontentements. Il est devenu plus qu’urgent d’éradiquer la poudrière eu MINDCAF./.
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