Jean De Dieu Momo : L’avocat de Paul Biya
CAMEROUN :: POLITIQUE

CAMEROUN :: Jean De Dieu Momo : L’avocat de Paul Biya :: CAMEROON

Lorsqu’il pratiquait comme avocat, Jean De Dieu Momo n’avait sans doute pas été aussi proactif et prolixe. A l’heure actuelle, il suffit d’attribuer une note peu favorable au bilan de Paul Biya à la magistrature suprême, pour susciter la colère de cet homme de 60 ans à la trajectoire polémique, qui dévoile aujourd’hui être du « bon côté » et reconnaît, en même temps, s’être « trompé » plus tôt en agrandissant les rangs de l’opposition. Un retournement de veste qu’il assume et défend, malgré les reproches formulés par ses compagnons d’hier qui estiment, à tort ou à raison, qu’il « en fait un peu trop », en « défendant même l’indéfendable ».

Les sorties de Jean De Dieu Momo dans les médias traditionnels sont autant récurrentes que ses prises de position sur les réseaux sociaux. Et à chaque occasion, il encense Paul Biya et se moque des opposants qu’ils qualifient d’immatures. Bref, la vérité vient du palais de l’Unité et l’erreur provient de l’opposition. Sa formule magique est teintée d’ironie. Dans une tribune qu’il signe le 15 septembre, Jean De Dieu Momo fait allusion à Maurice Kamto pour savoir s’il « aura le courage d’y aller ? (à la marche du 22 septembre, Ndlr).

Ses forces semblent l’avoir abandonné au point qu’il cherche des béquilles chez les femmes et d’autres acteurs habituels de la contestation insurrectionnelle », écrit-il. Avant d’enchaîner : « Il doit se rappeler combien le cœur bat quand on est caché dans une chambre sachant que la police vous cherche dehors. Il a expérimenté combien le confort manque dans une cellule en partage dans une prison. Et comment les gardiens et autres détenus peuvent vous manquer de respect… ».

Si le président du parti dénommé Les Patriotes démocrates pour le développement du Cameroun (Paddec) qu’il crée en 2010, ne comptait pas parmi les ténors de la scène politique, Jean De Dieu Momo a été véritablement révélé à l’opinion par la force du décret présidentiel qui a fait de lui, le 4 janvier 2019, ministre délégué auprès du ministre de la Justice, Garde des sceaux.

Une position de pouvoir qu’entend protéger ce membre-fondateur du G20, un groupe de 20 partis politiques ayant soutenu, contre vents et marées, la candidature de l’homme Lion à la présidentielle de 2018.

Lire aussi dans la rubrique POLITIQUE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo