Assemblée nationale : Les problèmes de la diaspora débattus à l’hémicycle
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Une rencontre d’échanges entre élus et membres du gouvernement a permis de scruter la contribution des Camerounais de l’extérieur au développement du pays.

« Diaspora : atout gagnant pour le Cameroun ? » C’est le thème débattu à l’Assemblée nationale, le 08 juillet dernier entre les députés et les membres du gouvernement. À l’initiative du Réseau des parlementaires pour la diaspora, la coopération décentralisée et transfrontalière (REP-COD), cette rencontre « se veut un cadre d’écoute et d’échange pour aider le gouvernement à mieux comprendre sa diaspora, afin de mieux tirer profit » de ces « enfants » du pays, selon le président du REP-COD, le député Louis Henri Ngantcha.

À cette fin, il entend « rencontrer tous les membres du gouvernement » pour mettre à contribution « l’immense talent » de ses Camerounais d’outre-Atlantique dans le développement du Cameroun. Ceci doit se faire indépendamment de « leurs partis politiques, leurs ethnies, leurs religions ou qu’ils aient même pris une autre nationalité », a-t-il développé. Côté gouvernement, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), Issa Tchiroma Bakary, et le ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures en charge des Relations avec le Commonwealth, Felix Mbayu, ont pris une part active cette réflexion. Les deux ministres ont relevé certains écueils à l’« intégration de la diaspora camerounaise dans la construction du pays ».

Il s’agit entre autres de la pluralité des intervenants/acteurs nationaux sans véritable instance de coordination, ni cohérence des actions portées par ou pour le compte de la diaspora ; la diversité des intervenants/acteurs de la diaspora (…) en butte à des luttes d’influence, de leadership et de positionnement stratégique face aux pouvoirs publics ; la complexité du système douanier national, etc. Autre problème majeur, la législation qui proscrit la double nationalité.

Néanmoins, « pour tirer le meilleur de l’expérience de nos compatriotes », le Minefop suggère « la mise en place d’un comité interministériel, chargé de la mise en oeuvre et du suivi-évaluation des actions adoptées dans le cadre de la mobilisation des compatriotes de la diaspora ; la prise de mesures incitatives pour permettre à la diaspora d’investir son capital savoir et savoir-faire pour la mise en place des structures de formation professionnelle dans les métiers d’avenir et à fort potentiel d’emplois… » Felix Mbayu quant à lui, « plaide en faveur d’une plus grande synergie entre le parlement et le gouvernement, en vue de l’atteinte de l’objectif commun de l’implication de la diaspora dans notre pays ».

S’agissant de la coopération décentralisée, il n’a pas échappé au président du REP-COD l’élection de plusieurs Camerounais dans des exécutifs municipaux en France. Dès lors, « il faudrait que les maires camerounais identifient leurs enfants qui sont à l’extérieur et fassent de ceux-ci leurs ambassadeurs. Ça va changer beaucoup de choses », s’est convaincu Louis Henri Ngantcha.

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