Disparition du journaliste : Tous pour une enquête indépendante
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Reporters sans frontières, Human Right Wacth, plusieurs autres associations de défense des droits de l’homme et la classe politique exigent la vérité sur la mort de Samuel Wazizi.

La disparition du journaliste Samuel Wazizi dans les conditions encore non élucidées, a des similitudes avec l’affaire Guerandi Mbara, ancien capitaine de l’armée camerounaise. Le décès annoncé en 2014 de cet officier supérieur de l’armée en exil au Burkina –Faso n’a toujours pas été élucidé. Il est de même de la mort du journaliste qui suscite l’indignation depuis trois jours. Jusqu’à présent, le gouvernement camerounais n’a pas encore donné une position officielle autour de cette affaire.

Depuis le 2 juin dernier que le décès du journaliste Samuel Wazizi a été officiellement annoncé, le mystère persiste toujours sur les circonstances de cette morte suspecte. Selon certaines sources, le journaliste de CM tv a trouvé la mort deux mois après son arrestation. Il n’est donc pas décédé le 2 juin 2020 comme initialement annoncé. Interpellé en août 2019 par la police puis exfiltré par l’armée au Commissariat de Muéa avant d’être conduit dans un lieu secret, Samuel Wazizi a succombé aux multiples tortures dont il a été victime pendant sa détention.

Les membres de la famille du journaliste ne savent pas où se trouve le corps du disparu. Depuis l’annonce du décès de Samuel Wazizi, les association de défense des droits de l’homme sont montées au créneau pour dénoncer une disparition forcée et plaident pour l’ouverture d’une enquête indépendante. Human Rights Watch, le Redhac, exigent l’ouverture d’une enquête indépendante afin de clarifier les circonstances de cette disparition forcée dont le journaliste a été victime. Reporters sans frontières (Rsf), et le Comité pour la protection des journalistes (Cpj), réclament que la justice soit faite sur la disparition de ce journaliste que les autorités soupçonnaient d'être en lien avec les séparatistes dans la région du Sud-Ouest.

« C'est une triste nouvelle pour la liberté de la presse au Cameroun et en Afrique. Espérons que la solidarité et la coalition des organisations professionnelles et syndicales permettront de connaître la vérité et de punir les auteurs de cette mort tragique du confrère Wazizi », a déclaré Baglo, secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes pour l’Afrique (Fij).

Les réactions des hommes politiques se multiplient depuis l'annonce du décès de ce journaliste. Le Mrc, le Pcrn, et le Purs, et le Cpp exigent la vérité sur cette affaire, considérée comme une vraie menace pour l’exercice d’une presse libre et indépendante au Cameroun. Hier à Buea, les journalistes se sont rendus dans les services du gouverneur pour solliciter plus d’ amples informations sur le décès de leur confrère.

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