Boycott des élections couplées: Tirane Noah lance officiellement les hostilités à Mbouda
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La partialité des acteurs du processus électoral et l’incongruité des textes ont été brandis aux militants du département des Bamboutos pour justifier la non-participation du Mrc aux élections couplées prévues pour le 09 février 2020.

Ce dimanche 08 décembre 2019 n’a pas été un jour de repos pour Jean Theodore Jiatsa, secrétaire de la fédération départementale du Mouvement pour la renaissance du Cameroun(Mrc) dans les Bamboutos. Le militant du parti du Professeur Maurice Kamto a accueilli une délégation du directoire nationale de cette formation politique. Cette équipe conduite par le 2e Vice-présidente nationale de cette formation politique, Tirane Noah, est chargée d’expliquer dans les huit départements de la région de l’Ouest, les raisons du boycott des élections municipales et législatives convoquées pour le 09 février prochain.

Sans passer par quatre chemins, l’émissaire du Pr Maurice Kamto a dénoncé « le code électoral taillé sur mesure» et destiné à favoriser «injustement» les victoires du parti au pouvoir, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais(Rdpc). Aux militants du Mrc des Bamboutos, Tirane Noah a expliqué que l’organe chargé d’organiser les élections au Cameroun (Elecam) est inféodé au parti-Etat, le Rdpc. Il en de même du Conseil constitutionnel dont les membres sont nommés par Paul Biya, président de la République et président national du Rdpc. Dans ses conditions, explique-t-elle, participer aux élections couplées reviendrait à apporter sa caution à « une mascarade électorale ». En plus, pour elle, il est hors de question de « marcher sur le sang des populations du Nord-Ouest et Sud-Ouest pour aller voter ». Selon Tirane Noah, boycotter les

élections couplées du 09 février prochain correspond à s’engager pour la promotion d’une véritable démocratie et d’un Etat de droit au Cameroun. « Si on vote à Bafoussam paisiblement, comment va-t-on voter à Bamenda ou à Mbengwi ou des gens meurent chaque jour ? Nous devons être patients. Il est de notre devoir de travailler dans la paix pour un véritable changement des institutions au Cameroun. Nous devons renoncer à la courses aux postes de députés ou de maires pour quelques-uns », soutient-elle.

A sa suite, le Pr Grégoire Jiogué s’est exprimé sur les incongruités juridiques du code électoral camerounais. Les mécanismes de saisine et des moyens d’administration de la preuve d’une fraude électorale devant le conseil constitutionnel ont été largement critiquées par le juriste. Une position partagée par Me Jean Jacques Kengne et Me André Marie Tassa. Selon un communiqué signé par ce dernier en sa qualité de responsable régional du Mrc, Tirane se rendra le lundi 09 décembre à Bangangté et Bafang pour des explications similaires à la base. Bandjoun, Baham, Foumban, Dschang et Bafoussam constituent les autres étapes de cette campagne d’explication des raisons du boycott des élections couplées aux populations de la région de l’Ouest.

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