-
© hrw.org : Lewis Mudge
- 21 Feb 2019 08:00:00
- |
- 2734
- |
Au Cameroun, des habitants piégés par une flambée de violence :: CAMEROON
Des séparatistes ont enlevé des élèves, tandis que les forces de sécurité ont incendié des maisons et magasins
Le 16 février, 170 élèves d’un pensionnat – dont un grand nombre de filles âgées de moins de 18 ans – ont été kidnappés par un groupe de séparatistes armés à Kumbo, dans la région du Nord-Ouest du Cameroun. Les ravisseurs, qui ont pris d’assaut le pensionnat au petit matin, ont également enlevé un enseignant et deux gardes. Toutes ces personnes été libérées le lendemain, sur fond de rumeurs concernant le paiement d’une rançon. L’école reste fermée, depuis cet incident.
Human Rights Watch a interrogé de nombreux témoins, et a examiné plusieurs images des récents abus commis à Kumbo.
La crise dans les régions anglophones du Cameroun a eu de lourdes conséquences sur l’éducation. Les séparatistes et des assaillants inconnus ont endommagé, détruit ou incendié de nombreuses écoles et enlevé des centaines d’élèves à travers ces régions.
La situation sécuritaire est explosive à Kumbo, qui est en crise depuis septembre dernier. Lors du week-end dernier, apparemment en guise de représailles s contre des habitants suspectés d’être des sympathisants des séparatistes, les forces de sécurité ont mis le feu à un grand nombre de maisons et de magasins à Kumbo. Les destructions de propriétés privées par les forces de sécurité camerounaises sont monnaie courante depuis le début de la crise. Human Rights Watch a documenté l’incendie de plus de 20 villages par des membres des forces de sécurité en 2017 et 2018, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Le lendemain de l’enlèvement de masse, des militaires qui recherchaient des séparatistes blessés ont fait irruption à l’hôpital de Shisong et ont tiré plusieurs coups de feu en l’air. Les soldats ont également menacé de tuer un homme devant le personnel hospitalier. Ces évènements se sont déroulés alors que des informations font état de nouve00.lles attaques visant des établissements sanitaires, notamment le pillage par les séparatistes d’un centre de soins du village de Wosing, le 15 février, et la destruction de l’hôpital de district de Kumba, le 11 février.
De nombreux établissements à Kumbo ont cessé de fonctionner en raison des affrontements entre les séparatistes et les forces de sécurité. Des milliers de personnes ont fui la région depuis l’escalade de la violence. Ceux qui sont restés sur place ont déclaré à Human Rights Watch vivre dans la peur de la violence.
Les autorités camerounaises et les séparatistes devraient mettre fin aux abus commis à l’encontre des habitants en toute illégalité, et veiller à ménager aux intervenants humanitaires un accès libre et sans entrave à la région afin de leur permettre d’évaluer les besoins de la population locale et de lui fournir une assistance.
Lire aussi dans la rubrique SOCIETE
Les + récents
Le calvaire de Marafa : la vérité derrière son incarcération prolongée
Inscriptions au test de connaissance du français canadien:une marée humaine à Buéa.
Guerre Russie-Ukraine : Les africains disent non à l’éventuelle mobilisation de Macron
LE « BOL DE SPAGHETTI »DES DISPOSITIONS LEGALES SUR LES IG EN AFRIQUE.
QUE PROTEGENT EXACTEMENT LES INDICATIONS GEOGRAPHIQUES ? Une CATEGORIE DE PRODUIT ,UN PROCEDE OU UN
SOCIETE :: les + lus
26 élèves surpris en train de tourner un film osé à Bafoussam
- 30 April 2015
- /
- 978351
Brenda biya sème la terreur en boîte de nuit à Yaoundé
- 15 July 2015
- /
- 512803
Menacée de mort par sa famille car elle est lesbienne
- 03 March 2016
- /
- 394196
Oyom-Abang : une femme marche nue à Yaoundé VII
- 09 July 2015
- /
- 375092
LE DéBAT
Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ?
- 17 December 2017
- /
- 164271