Cameroun, Affaires des manuels scolaires : L’indignation des dignitaires musulmans
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Cameroun, Affaires Des Manuels Scolaires : L’indignation Des Dignitaires Musulmans :: Cameroon

Dans un communiqué rendu public en fin de semaine dernière, le président de l’Assovic, Association à vocation islamique dénonce l’amalgame des responsables en charge de l’éducation au Cameroun et prône une prise de conscience rapide pour le réarmement moral

La question des manuels scolaires nouvellement inscrits au programme cette année n’a pas cessé de créer de l’indignation au sein de l’opinion publique nationale. Plus de deux semaines après la rentrée scolaire, la sérénité est loin d’être retrouvée. Non seulement les livres restent introuvables dans les librairies, la fameuse question d’enseignement de la sexualité en classe de 5e reste au centre des préoccupations. Des parents désemparés acceptent à peine cette nouveauté. Ils menacent d’ailleurs de descendre dans la rue pour la plupart, si les solutions ne sont pas trouvées très vite. Et dès lors, la

pression enfle sur le dos de la ministre Nalova Lyonga des enseignements secondaires et la commission du choix des manuels scolaires au Cameroun.

Plus tard que vendredi dernier, le président de l’association à vocation Islamique (ASSOVIC), l’une des associations musulmanes les plus en vue signée par décret présidentiel, est monté au créneau pour dénoncer l’amalgame qui caractérise le choix des manuels scolaires qui, selon lui, ne cadrent pas avec les bonnes mœurs, encore moins avec les principes religieux. « Rendu à cette nouvelle année académique 2018-2019, l'adoption d'un nouveau programme scolaire à suscité une vague d'indignation auprès des populations camerounaises.

Cela au sujet d'un livre dit «l’excellence scolaire en sciences ". Document dans lequel pour la fallacieuse raison d'éducation à la sexualité responsable, des pratiques érotiques sont mises en scène de manière brutale et pervers au grand dam de nos petits enfants dont l'âge pour cette classe de 5eme est sensiblement compris entre 10 et 12 ans. Quel horreur ! », S’indigne Nji Fessal Mounir, président général en exercice de ladite association. Dans sa logique de dénonciation, le président de l’Assovic préconise comme d’ailleurs les autres parents, le retrait pur et simple de ce livre du système éducatif pour la préservation des bonnes mœurs. « Conscient du sens de la responsabilité et de l'écoute dont à toujours su faire montre le gouvernement de la république quant aux revendications des populations, nous ne doutons pas que ce manuel devra purement et simplement être retiré dudit programme », a-t-il ajouté.

Cependant, cette situation, de l’avis du président général de l’Assovic, met en évidence la question de la qualité et la représentativité des membres de la commission de révision du manuel scolaire. Il invite par ricochet à intégrer les religieux dans ladite commission, et singulièrement les dignitaires musulmans, cette religion pratiquée à près de 40% de la population camerounaise. « Le Cameroun doit tenir compte du fait que nous sommes un peuple multiculturel et dont si à cause de notre adhésion à l'UNESCO, nous avons accepté arrimer notre système éducatif aux standards internationaux (occidentaux), nous ne devons pas ignorer que grâce aux musulmans aujourd'hui approximativement égale à 40% de la population totale du pays, nous sommes membres de l'OCI(organisation de la conférence islamique) et de l'ISESCO(organisation islamique pour la science, l'éducation et la culture) qui est pour le monde musulman ce que représente l'UNESCO pour l'Occident. Par conséquent, il est impératif de tenir compte des mœurs de cette importante tranche de la population qui se reconnait mieux dans un système éducatif où la pudeur est de rigueur et dont l'éducation à la sexualité est pensée autrement que tel que veulent nous imposer d'autres civilisations. Nous demandons un cota raisonnable sinon proportionnel des experts de l'éducation islamique au sein de cette commission afin de pouvoir à l'avenir proposer des programmes scolaires consensuels qui tiennent compte des uns et des autres », conclut-il

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