Ecole publique de Maka II : la société Razel-Fayat sur les traces de l’ONG Jean Félicien Gacha
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CAMEROUN :: Ecole publique de Maka II : la société Razel-Fayat sur les traces de l’ONG Jean Félicien Gacha :: CAMEROON

La filiale française de travaux publics, a offert un important don à cette école du Département du Noun au Cameroun, construite et rétrocédée à l’Etat par l’Ong Jean Félicien Gacha.

Vendredi 14 septembre 2018, jour inoubliable à Maka. En quantité et en qualité, le patrimoine du village prend du volume. Un forage flambant neuf, 50 tables bancs, voila le contenue et le contenant des sésames offerts par Razel, entreprise citoyenne. C’était sous le regard attentif de Julien Eymard Plong, Sous-préfet de l’Arrondissement de Foumbot, de S. M Nju Manvoui Yayé, jeune guide traditionnel du village Maka, des sectoriels de l’éducation dans cette partie du territoire camerounais, des populations et surtout des représentantes de Madame Dumas, visionnaire Présidente de l’Ong Jean Félicien Gacha, venus rehausser l’éclat de la cérémonie. Une salle de classe de l’école servant de cadre à la cérémonie très courue. Aussi bien pour le personnel enseignant que pour les bénéficiaires locaux, le don vient à point nommé, le besoin était exprimé en amont. « Razel est dans la continuité de l’Ong Jean Félicien Gacha, sans qui, nous ne serions pas là aujourd’hui », lance le chef Maka. « Que Dieu prête longue vie à la famille Dumas et à l’Ong Jean Félicien Gacha », ainsi, Monsieur Tchoupo Christian Colin, directeur de l’école, a adoubé le couple Dumas et l’a sublimé dans son speech de circonstance.

« Nous sommes là dans le cadre de la mise en œuvre du plan de gestion environnementale et sociale de la carrière », a développé Christian Onanena et renchérit par Yvon Meka, représentants la société Razel à la cérémonie. C’est dire que le don de Razel est en parfaite adéquation avec le cahier de charge prescrit dans le projet d’exploitation de la carrière de granulats et de pierre devant permette de réaliser l’ambitieux projet de bitumage de la route Bangangté-Foumbot. C’est donc une sorte de contrepartie tenue par la société française.

Succès et désamour

« Nous avons obtenu le 100%, au Cep et au concours 2018», se targue le directeur. Monsieur Tchoupo explique que l’école a présenté 6 candidats à ces examens officiels. Un palmarès fort élogieux, mais qui au demeurant, reste la face cachée de l’iceberg. A l’école publique de Maka II, seul le directeur est fonctionnaire de l’Etat. Jusqu’ici, les démarches de disposer l’école des instituteurs recrutés par le Gouvernement camerounais, n’ont été qu’une montagne qui a accouché d’une souris. Rien ne présage des lendemains radieux. Mesdames Balkissa, Neh Nicoline, Nantcho Tuohou Flavie Laure, Messieurs Fosso Jean Jules, Adamou Yusuf Shagari qui y ont pris du service, tout comme ceux qui y sont passés avant, ont été et sont toujours entièrement pris en charge par l’Ong Jean Félicien Gacha. Que l’on est en droit de se poser la question, « jusqu’à quand » ? L’Etat ne devrait-elle pas se frotter le ventre quand l’Ong lui frotte le dos ? Que fait l’Etat pour penser à la pérennisation de l’école ?

Carte de visite

Le projet de désengorgement du bassin agricole de la Région de l’Ouest-Cameroun, devient réalité. La route passe, le développement suit à grands pas. Le tracé Bangangté-Foumbot à sa phase terminale, permet de scruter les merveilles de la nature. Au niveau de Maka, dans l’Arrondissement de Foumbot, Département du Noun, Région de l’Ouest –Cameroun, à environ 30 km de Bangangté, se dressent collines à géomorphologies variées, agglomérations rurales, cases bororos, exploitations agropastorales et halieutiques, le mythique fleuve du Noun. Une population cosmopolite où les camerounais, les « réfugiés maliens et centrafricains » se mêlent et s’entremêlent. Mais, surtout, vivent ensemble, dans une harmonie de cœur. Que serait cette bourgade si elle n’avait pas d’école pour les tout-petits ? La Fondation Gacha vit que tout était bon. Mais l’école où les enfants devaient recevoir une éducation appropriée, était la fleur qui manquait dans le jardin.

En 2012, la Fondation Jean Félicien Gacha rétrocède l’école à l’Etat, se réaffirmant comme organisation humanitaire et s’inscrit dans la légende. Déjà en 2006, les clés de l’établissement étaient remises aux parents. Deux ans plus tôt, (en 2004), c’était la pose de la première pierre et simultanément la construction de l’école. L’Ong est allée dompter une colline aride pour implanter l’école. Il s’agit de 6 salles de classe reparties en 3 blocs et d’un bureau du directeur et une aire de jeu et de sport. La section maternelle (niveau I et II) est encore une propriété privée de Rena et de Jean Louis Dumas.

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