Paul Atanga Nji : « Il y a de la traçabilité dans les dépenses liées à l’effort de guerre »
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Quel bilan faites-vous de la deuxième journée de votre visite de travail dans la région de l’Extrême-Nord ?
Nous avons visité les constructions qui ont été réalisées dans le cadre de l’effort de guerre des Camerounais dans le cadre de la lutte contre Boko Haram et l’aide aux populations victimes des exactions des terroristes dans la région de l’Extrême-Nord. Vous savez que les populations camerounaises avaient décidé spontanément de cotiser de l’argent pour soutenir les forces de défense déployées au front et les po- pulations civiles victimes des atrocités des terroristes. Dans le plan d’affectation des fonds collectés, on a inscrit la construction des édifices dans les établissements scolaires, des centres de santé et des forages. Je peux vous dire que ces édifices ont été bien réalisés et dans les localités où les écoles avaient été détruites, elles ont été reconstruites ou réhabilitées. Je crois que dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, on doit copier ce qui a été fait ici. Il y a de la traçabilité dans les dépenses.

On peut dire qu’avec l’argent cotisé par des Camerounais on a vu des salles de classe, des centres de santé, des encouragements aux agriculteurs, des matériels de soutien aux Comités de vigilance. Les agriculteurs et les éleveurs ont reçu de quoi redémarrer leurs activités. Etant donné qu’il y a une opération similaire pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, je crois qu’il fallait venir voir ce qui a déjà été fait dans la région de l’Extrême-Nord. Ainsi, nous donnerons des orientations à ceux qui gèrent les fonds pour les deux régions citées plus haut où il faut cibler les projets les plus importants qui vont être légués à la postérité.

Vous avez aussi remis les dons du couple présidentiel aux victimes des inondations dans la commune de Kolofata….
Il y a des familles qui ont été touchées par les inondations ici. Chaque famille a reçu du président de la République et de son épouse un matelas, une couverture, des denrées alimentaires et un appui financier. Il y a aussi des matelas, des couvertures et un appui financier pour l’Hôpital de district de Kolofata. Le directeur par intérim de l’Hôpital de Kolofata a exprimé sa gratitude au couple présidentiel qui m’a dépêché ici pour venir voir les conditions de travail, remettre un appui financier, 1,6 million pour le personnel, puis 30 matelas et 25 couvertures. Il a déclaré que cela fait bientôt 12 ans qu’un membre du gouvernement n’a pas visité ces lieux même s’il a reconnu que les autorités administratives leur rendent visite.

En retour, je lui ai demandé de demeurer courageux. J’ai vu le déploiement des forces de sécurité. Le calme est revenu après les tragiques événements enregistrés à Kolofata. Mais je reconnais qu’il faut un certain courage à ce personnel qui est là pour sauver des vies humaines car s’il n’y a pas d’hôpital ici la population va en souffrir.

Vous avez également été à Mora au secteur n°1 de la Force multinationale mixte où se trouvent des repentis de Boko Haram. Qu’est-ce qui sera fait pour leur réinsertion ?
La Force multinationale mixte (FMM) a été créée pour régler un problème et je pense que le chef de l’Etat, chef des armées, S.E. Paul Biya, est allé au-delà. J’ai vu des repentis qui sont des enfants de 15, 16 et 17 ans, des adultes et des personnes âgées. Le chef de l’Etat voudrait que ceux-là qui étaient du côté des forces obscurantistes reviennent dans la République. Je voudrais vous annoncer qu’il a déjà donné un site et le gouverneur a pris des dispositions pour créer un camp de réinsertion. Le président de la République pense que les repentis doivent réintégrer la République pleinement et pour cela, ils doivent être éduqués. On doit sortir de leur tête l’idée de commettre des actes de criminalité et assurer leur prise en charge psychologique.

C’est très important. Le chef de l’Etat a même déjà débloqué les moyens pour cela et les constructions vont commencer très bientôt. Après avoir remis des dons aux sinistrés des inondations à Kolofata, je suis venu au nom du chef de l’Etat pour témoigner les encouragements du président de la République au commandement de l’armée camerounaise et au commandement de la FMM qui font du bon travail.

C’est pour dire que nos forces de défense sont des forces républicaines qui sont d’abord là pour assurer la protection des personnes et des biens, la répression étant l’exception. Après la guerre, il y a la paix. Mais il est bon de rappeler que le Cameroun n’a jamais déclenché la guerre qui lui a été imposée parce que le pays devait se défendre en tant qu’Etat. Donc, ce n’est qu’en cas de légitime défense que l’armée camerounaise est amenée à utiliser la force.

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