En recevant vendredi dernier à Yaoundé les chefs traditionnels du Sud-Ouest kidnappés puis libérés par les rebelles séparatistes, le ministre de l’Administration territoriale (Minat) a déclaré que ceux qui financent « les activités terroristes » depuis l’étranger, ont déjà fait l’objet d’identification, et seront ramenés au Cameroun.

Vendredi dernier, la salle des conférences du Minat, a servi de cadre à la présentation à la presse nationale et internationale, des huit chefs traditionnels de la région du Sud-Ouest kidnappés le 16 juillet 2018, par les sécessionnistes anglophones. Tout en se félicitant de leur libération mardi dernier, Paul Atanga Nji qu’entourait Patrick Ekema le maire de Buea, a indiqué que les sécessionnistes basés en Occident, seraient extradés au Cameroun pour faire face à la Justice. « Qu’ils (ceux qui financent les rebelles sécessionnistes, Ndlr) sachent qu’ils seront traqués et ramenés au Cameroun à bord d’un avion comme bien d’autres avant eux, pour répondre de leurs actes », a-t-il averti.

A en croire des informations qui se veulent crédibles, l’essentiel des Camerounais qui financent la guerre de sécession en zone anglophone, se trouverait aux Etats-Unis et au Royaume Uni. A ces deux pays là, il faut adjoindre le Canada, la Belgique, le Danemark, l’Afrique du Sud, la Norvège, la Hollande. Et le Minat de rassurer les chefs traditionnels liberés de la captivité : « Le chef de l’État est avec vous et vous soutient sans relâche dans l’accomplissement de vos tâches et l’exercice de vos droits. Les terroristes vous kidnappent, et vous torturent sans motivation aucune. Et pourtant, vous êtes les garants de nos traditions. Je dois vous dire qu’ils vont payer pour ces actes de génération en génération ».

Seulement, Paul Atanga Nji le ministre de l’Administration territoriale, et par ailleurs secrétaire permanent du Conseil national de la sécurité, n’a pas dit si le Cameroun a véritablement les moyens logistiques et financiers pour obtenir l’adhésion des services secrets des pays concernés, afin de kidnapper ceux des Camerounais de la diaspora qui financeraient la rébellion sécessionniste. Etant entendu que les Etats-Unis, le Canada, l’Afrique du Sud et la Grande Bretagne (pour ne citer que ces géants- là), ne sont pas évidents comme le Nigeria, avec le kidnaping de Sisiku Ayuk Tabe et compagnie.

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