SOCIETE DE GARDIENNAGE : L’Etat fait-il trop confiance à Dak Security ?
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Parmi la pléiade de sociétés de gardiennage enregistrées au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, on observe une forte implication de Dak Security dans la sécurisation des édifices publics.

Sociétés d’Etat, entreprises privées, particuliers, institutions de la République, autant de structures qui sont gardés par les agents de Dak Security. Dépourvus d’armes à feu pour leur défense, ces agents occupent près de 70% des parts de marché dans le domaine du gardiennage à Yaoundé et Douala.

D’autres sociétés de renom à l’exemple de Wackenut, Africa sécurity plient l’échine devant la toute puissance de Diaye Abdel Kader, propriétaire de cette structure dont l’abréviation porte les initiales de son nom « DAK ».

Des interrogations continuent de fuser de toute part pour comprendre comment cet « étranger » a fait pour bénéficier d’une telle confiance et occuper un espace d’une superficie de 6.000m2 au quartier Elig Essono juste en face du supermarché Mahima, au coeur de la capitale.

Un tour à l’intérieur de ce domaine permet de mesurer que les Camerounais sont torturés et méprisés  chez eux par des étrangers. Les pratiques inhumaines, les abus de toute sorte, l’exploitation de « homme par l’homme » et le harcèlement sexuel. Au-delà d’un accaparement des marchés de gardiennage au Cameroun, Dak Security assure le transport des valeurs.

Les milliards qui s’envolent vers le Sénégal

Le degré de responsabilités dont bénéficie cette société ainsi que les montants financiers qu’elle perçoit mensuellement peuvent rendre aveugle. Pour le simple gardiennage, les sources locales évoquent 10 milliards de Fcfa par mois un montant qui n’aurait rien à voir avec ce que percevraient les employés.

Des sources internes révèlent que les salaires mensuels oscilleraient entre 45.000 Fcfa et 80.000 Fcfa. Les primes seraient inexistantes et même la sécurité sociale en dépit des chiffres tronqués, exhibés pour duper l’opinion. Entre temps, les milliards du Cameroun prennent chaque mois la direction du Sénégal.

Plus gênant encore dans nos sociétés de gardiennage, le vigile ne perçoit que 50% du montant reversé par l’employeur. A Elig Essono, la réalité est triste. Les salaires des responsables sénégalais seraient le double voire le triple de ceux perçus par les nationaux. Tout comme dans les sociétés forestières et d’autres entreprises dirigées par les étrangers.

Leurs frères sont traités à leur juste valeur tandis que les Camerounais sont soumis aux traitements inhumains. Les structures comme Mahima, Accropole, Calafatas, Sélect, patrice Bois, Wackenut et bien d’autres s’illustraient dans cette marginalisation contre les Camerounais. Le gouvernement de la République est ainsi interpellé.

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