Cameroun :: Culture : Un atelier de composition musicale populaire pour renforcer les capacités des formateurs
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Cameroun :: Culture : Un atelier de composition musicale populaire pour renforcer les capacités des formateurs :: CAMEROON

Initiative de l’Association diffusion musicale du Camaroun(Diffumusic), les travaux qui se tiennent à Yaoundé (Centre culturel camerounais) et à Douala, se tiennent du 07 au 21 octobre 2017, sont animés par le Prof André Guay, enseignant au département de Musique du CEGEP Marie Victorin de Montréal (Canada).

L’atelier de composition musicale populaire qui se tient dans les villes de Yaoundé et Douala, à en croire les organisateurs, vise le renforcement des capacités des formateurs camerounais de musique issus tant du milieu universitaire que d’autres milieux de formation dans l’art musical. C’est ainsi que du07 au 21 octobre courant, les participants à cet atelier animé par le professeur canadien André Guay

A propos de Diffumusic, du contexte et de la bonne compréhension de l’atelier de Yaoundé et Douala

Créée le 30 Juin 1999 à Douala (Cameroun) par Jean-Pierre Bebe, Diffumusic a pour mission principale, aider les artistes à faire de la scène et d’enregistrer une production discographique, construire et entretenir les réseaux de partenaires et promouvoir la coopération culturelle internationale, former les artistes musiciens en organisant des séminaires et des ateliers en collaboration avec les organismes spécialisés etc. L’Association fait aussi dans l’encadrement et accompagnement des artistes musiciens (conseils, ateliers de musique, formation et organisation de spectacles etc).

Partenaires, type, pays, et rôles dans le projet

Sur ce volet, l’on cite notamment, le CEGEP Marie Victorin de Montréal, un établissement d’enseignement supérieur comptant

plusieurs programmes pré-universitaires, programmes techniques dont un département de Musique. Son rôle dans le projet, consiste en l’élaboration d’un programme de formation, mise à la disposition du projet AMRPE des professeurs, des experts et des musiciens canadiens.

Pour ce qui est de l’animation de l’atelier de composition musicale populaire, figure en bonne place, le ministère camerounais des Arts et de la Culture, avec son appui institutionnel, ainsi que la délégation régionale du Littoral de cette administration. Son rôle consiste aussi en l’appui des opérateurs locaux auprès des partenaires.

L’Association pour le développement, l’entraide et la médiation (Adem), Ong camerounaise dont le rôle autour du projet se résume en la disposition des experts, consultants, et de son espace de formation, la production de spectacle (studio de répétition, scène etc.), les ateliers et les masters class. D’autres partenaires s’impliqueront dès le lancement du projet.

De la pertinence du projet Diffumusic

L’éducation musicale au Cameroun est encore un terrain en friche. Nous constatons le peu d’intérêt réservé à l’éducation de base de l’art dans les établissements scolaires. L’enseignement de l’Art a jusqu’ici fait parler de l’accessoire plutôt que de l’essentiel. Pour Diffumusic, dans la majorité des établissements scolaires et universitaires du Cameroun, l’on se rend vite compte que l’enseignement des disciplines artistiques en général et celui de la musique et de sa pratique en particulier n’ont pas fait et ne font pas encore partie des habitudes. D’autre part, l’Association Diffumusic tance le manque le matériel pédagogique, les équipements appropriés, les ressources humaines qualitatives.

Le Cameroun souffre énormément du manque de structures et d’infrastructures capables d’accompagner les artistes musiciens dans leur professionnalisation. Les jeunes artistes sont une pléthore mais très peu sont dignes des lauriers du futur. Beaucoup d’entre eux manquent de rigueur dans leur travail artistique à cause de l’insuffisance de formation, surtout leur faiblesse en théorie musicale

les conduit souvent à une carrière éphémère. Ceux qui ont l’opportunité de se former sont malheureusement obligés de s’exiler en Europe ou en Amérique. Très souvent, ils rechignent à rentrer chez eux après leur formation faute de cadre et de structures d’accueil. Le Cameroun tout comme certains pays africains se vident malheureusement de leurs talents pour laisser place à l’amateurisme.

Des constats négatifs pour le décollage d’un art musical camerounais de qualité

Selon Diffumusic, le manque d’organisation dans les métiers culturels. L’absence de prise en compte du culturel dans les politiques économiques nationales. L’existence d’un vide juridique dans la nomenclature industrielle nationale en faveur de l’art laquelle ne favorise pas la création d’entreprises ou d’industries culturelles. L’impossibilité de l’accès au crédit bancaire par les entreprises et les industries à caractère culturel.

L’atelier de composition musicale populaire qu’abrite Yaoundé et Douala du 07 au 21 octobre 2017, est donc à n’en point douter, une bouée de sauvetage pour un art musical camerounais de plus en plus amateur, trop peu qualitatif, et qui se noie à une vitesse vertigineuse vers les abîmes insalubres de la jupe et du pantalon.

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