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© Correspondance : Afoumba Dolly
- 08 Oct 2017 10:50:40
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Cameroun : La crise anglophone vue par Dolly Afoumba :: CAMEROON
J'ai attendu 4 jours mais le Cameroun est resté le Cameroun. Sinon, je vois des choses étranges et je me pose des questions.
Je me demande comment est-ce possible qu'en si peu de temps, ils aient fait tout ceci. Aussi je n'arrête pas de me demander pourquoi depuis le début, il y a comme une négation absolue de toute version contraire à la marginalisation des Anglophones au Cameroun. Pour peu que vous donniez une autre image aux revendications on vous traite de pensionnaire de l'Etat.
Ils ont un président, un drapeau, une devise, une hymne nationale, des passeports, des cartes nationales d'identité, une équipe nationale de football et des contrats de vente ou d'exploitation des ressources naturelles de la région signés depuis 2012.
Tout ceci ne peut pas se faire en seulement une année. D'autant plus que à chaque résolution de requête, s'ajoutait automatiquement d'autres demandes.
Alors oui, il y a eu des revendications légitimes à un moment donné, mais la tournure des événements montre clairement que tout cela n'était qu'une mise en scène savamment dirigées par les chefs d'orchestre dans une diaspora bien soutenue aux USA pour arriver à la situation qui nous inquiète aujourd'hui.
Ils nous ont fait croire qu'ils voulaient le soutien des "francophones " pourtant, en Novembre 2016, il y avait déjà des pancartes "Francophones out". Quelques jours avant le 22 Septembre. Les assaillants bloquaient tout accès en zone Buea et Bamenda aux citoyens qui s'expriment en Français. Certains étaient tabassés, leurs bagnoles brûlées et d'autres chassés. Ceux-là étaient des civils non armés qui pouvaient même servir à combler les lignes de protestations. Pourtant en 1992, les revendications du même genre avaient réunis les Camerounais des 2 zones.
Alors, oui, le gouvernement a eu tort de refuser de prendre des initiatives et d'engager de vraies discussions, mais il ne fait aucun doute que cette crise a été bien orchestrée depuis longtemps.
L'on sait très bien que l'État ne peut plus clamer une certaine crédibilité après 34 d'échec dans la crise. Cependant, le problème du peuple Camerounais est loin, mais alors très loin d'être une affaire des groupes sociaux plus privilégiés que d'autres. Il y a une classe politique minoritaire qui se partage le butin de l'Etat au détriment de toute la population.
OUI : « Il est difficile et voir même impossible de ne pas reconnaître la légitimité des réclamations d’un peuple qui exprime tout simplement son ras le bol face à un système nauséabond qui perdure depuis trop d’années. Cependant, pour peu que vous changiez l'articulation du problème pour lui donner une identité nationale, les disciples des recueillements communautaires (sous base coloniale) vous accusent de traîtrise. » Dolly Afoumba
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