Cameroun,Jean Pierre Mambingo Essombe: Le génie de 10 ans conteste son échec au probatoire
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Le jeune élève a déposé une requête à l’Office du baccalauréat du Cameroun.Son échec au probatoire C de la session 2017 a été une véritable surprise autant pour lui-même que pour sa famille.

Jean Pierre Mambingo Essombe, 10 ans, élève au collège Alfred Saker à Douala, n’y croit pas.C’est pourquoi,son père a déposé une requête à l’Office du baccalauréat du Cameroun (Obc), pour être définitivement fixé sur son sort.

En attendant, Jean Pierre Mambingo Essombe suit déjà des cours de vacances pour la classe de terminale. « Je ne crois pas que j'ai échoué le probatoire. Je comprends bien les mathématiques, la physique et la chimie. J'ai toujours eu de très bonnes notes dans ces matières-là. Je n'accepte pas mon échec », tranchet-il.

Pour M. Mambingo, son père, la confiance est de mise. « Je reste serein, je connais les potentialités de mon enfant. Il est brillant dans les matières scientifiques. Pour un élève de la série C qui travaille bien dans les matières scientifiques, il doit naturellement réussir », ajoute le géniteur de celui qui rêve d'être ingénieur en électromécanique, pour construire des robots. 

Né le 23 mai 2006, ce surdoué fréquente l'école maternelle à 2 ans. Il n’utilise pas des bâtonnets pour faire ses calculs. « Revenu des classes un jour, il m'a demandé combien font 8+2. Je lui ai dit que c’est égal à 10. Il m’a dit qu’il a trouvé et la maîtresse a barré. Le lendemain, la maî- tresse me dit que c'est parce qu'il n'a pas compté avec les bâtonnets ». Pour tester son niveau, la maîtresse lui demande d'écrire ‘‘pharmacie’’, ‘‘Lasswell’’, ce qu’il réussit. 

Jean Pierre est admis à la Sil à 3 ans. Après deux semaines, la maîtresse recommande au directeur de le propulser au Cours préparatoire (Cp). Quand il passe au Ce1, il occupe le 5ème rang. A 3 ans, le bambin lit déjà et calcule les surfaces du cercle. Il fait la dictée à 5 ans, maîtrise les prépositions, les adjectifs qualificatifs, la conjugaison…

En 2011, le jeune homme obtient son Certificat d'études primaires (Cep) et le concours d'entrée en 6ème. Il fréquente normalement la 5ème et passe en 4ème. Pendant les vacances, il suit des cours de la classe de 4ème. Son Bepc en poche, il survole la classe de 2nde et fait des cours pour la première. « Il n’a pas fréquenté un seul établissement. Il avait des problèmes d'incompatibilité avec les autres. Je l’ai ramené à la maison. Il a été suivi par des répétiteurs et moi-même», explique son père. 

Aux âmes bien nées…

La requête, toute une procédure

Jean Pierre Mambingo, le petit génie de 10 ans, candidat au probatoire C de la session 2017 conteste son échec. Le géniteur de cet élève du Collège Alfred Saker à Douala, a d‘ailleurs déposé une requête à l’Office du baccalauréat du Cameroun (Obc) pour que cette « erreur » soit corrigée. Ce n’est pas la première fois que cette institution reçoit des requêtes des candidats non –admis aux examens officiels. On se souvient que l’an dernier, en l’espace de cinq jours seulement, 45 requêtes relatives à la contestation des résultats du probatoire général de la session 2016 avaient été déposées. Des réclamations résultant d’un faible taux de réussite national avec un pourcentage en nette régression comparé à celui de l’année d’avant. Il passait de 38,22% en 2015 avec un surplus de 4936 candidats pour 33, 77% en 2016.

Des requêtes sont certes permises mais subordonnées à une procédure bien précise. Les candidats qui restent convaincus qu’une erreur s’est produite dans leur résultat ont la latitude de déposer une requête dans un délai de 15 jours qui suivent la publication des résultats de l’examen concerné. Le dossier à constituer est composé d’une demande manuscrite du candidat portant l’avis favorable de son chef d’établissement. Il devra y ajouter, son carnet de notes des trois trimestres ainsi que leurs photocopies, un récapitulatif annuel des bulletins de notes portant une moyenne d’au moins 11/20 et prévoir en cas de recevabilité de la demande, une caution remboursable en cas de succès de 50.000Fcfa.

«Il faut que ces candidats comprennent, qu’il n’y a pas une contre-correction. On ne peut que vérifier s’il y a des erreurs matérielles, c’est-à-dire que si toutes les questions ont été corrigées, si l’addition des notes et le coefficient affecté sont exacts, si l’intéressé a gain de cause, nous le remettons dans ses droits», recadrait l’an dernier le directeur de l’Obc, Zacharie Mbatsogo dans une interview accordée à Cameroon tribune. 

Et pour le cas des requêtes de la session 2016, seule une candidate au baccalauréat avait été réhabilitée.

Au sujet de cette autre étape, une source à l’Obc précise : « Lors des examens officiels, certains élèves sont disqualifiés pour avoir obtenu des notes éliminatoires dans les matières du premier groupe même si leur moyenne générale est élevée».

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