Lutte contre Boko Haram : l’appui de l’Onu
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Le Conseil de sécurité a adopté vendredi à l’unanimité de ses membres la première résolution portant sur ce conflit.

Boko Haram, même « battu frontalement sur le plan militaire », conserve une capacité de nuisance. C’est ce qu’a déclaré samedi dernier Michel Tommo Monthé. Le délégué du Cameroun au conseil de sécurité des Nations unies s’exprimait ainsi au nom des pays du bassin du Lac Tchad engagés dans la lutte contre Boko Haram. Le conseil de sécurité a, ce jour-là, marqué son engagement auprès du Niger, du Nigéria, du Tchad et du Cameroun en adoptant la résolution 2349 (2017), à l’unanimité de ses membres.

Le conseil a surtout  appelé ces pays à persévérer dans leur lutte et a sollicité un appui plus solide de la communauté internationale. La résolution 2349 (2017) est ainsi adoptée après la descente effectuée du 2 au 7 mars dans le bassin du Lac Tchad. Elle constitue une avancée importante dans la mobilisation de la communauté internationale dans le cadre de la lutte contre les terroristes de Boko Haram, pense Michel Tommo Monthé.

La Force mixte multinationale et les différentes initiatives engagées ont besoin en effet de ressources pour prospérer. Or, celles-ci ne sont pas toujours disponibles. L’appui attendu par les pays du bassin du Lac Tchad ne se limite pas seulement aux aspects sécuritaire et humanitaire, mais concerne également le déficit d’éducation et de formation, le déficit de résilience face aux changements climatiques et le déficit de développement durable.

Le Conseil de sécurité a ainsi demandé décaissement « rapide » de 458 millions de dollars annoncés à la Conférence d’Oslo de 2017 afin d’éviter une nouvelle aggravation. A côté des actions militaires ou humanitaires à mener dans l’urgence, le Conseil a insisté sur la nécessité d’élimininer les causes profondfes qui ont pu permettre à Boko Haram de s’installer et de prospérer dans la zone. Il s’agit notamment de remédier aux inégalités, aux défis environnementaux et d’élaborer des stratégies de lutte contre l’extrémisme violent. La résolution s’achève sur une invitation adressée au Secrétaire  général de l’Onu de visiter la région affectée par la « nébuleuse ».

Le Conseil «encourage le Secrétaire général, dans la perspective d’une collaboration et d’une responsabilité plus  grandes des entités compétentes et d’une mobilisation de ressources pour la région, d’organiser une visite de haut niveau dans la région, et l’invite à envisager d’entreprendre une visite conjointe avec la Banque mondiale, le Président de la Commission de l’Union africaine, le Président du Groupe de la Banque mondiale, le Président  de la Banque africaine de développement et la Haute Représentante de l’Union européenne, en vue de renforcer la détermination et l’engagement de la communauté internationale à aider la région», lit-on dans la section « suivi ».

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