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© Le Jour : Franklin Kamtche
- 19 Jan 2017 08:20:09
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CAMEROUN :: Mbengwi : La maison du commandant de compagnie brûle :: CAMEROON
L’enquête dévoilera le rapport entre cet incendie et les journées villes mortes décrétées par le Consortium des associations de la société civile.
Dans la nuit du dimanche au lundi 16 janvier 2017, le domicile du chef d’escadron Ayongo, commandant de la compagnie de gendarmerie de Mbengwi dans le Nord Ouest a pris feu. Selon des sources de Le Jour dans cette ville, l’incendie s’est déclaré en plein coeur de la nuit, alors que les occupants de la maison dormaient. Le maître des lieux n’a eu que le temps de sauver sa peau ainsi que les enfants avec qui il se trouvait dedans en ce moment. Le contenu de la maison et en particulier les documents ont été calcinés.
Pour l’instant, on ignore l’origine des flammes. Les premiers éléments de l’enquête, conduite sur place par le commandant de la légion de gendarmerie du Nord Ouest qui s’y est rendu aussitôt, n’excluent pas l’hypothèse d’un accident. Un court-circuit électrique par exemple. Mais dans le contexte d’agitation et de crise que traverse actuellement la région, on n’exclut pas une main criminelle.
La ville de Mbengwi était particulièrement agitée ce lundi. Et des hordes d’excités ont, selon ces sources, menacé de mettre le feu à la brigade locale de gendarmerie. Ont-ils décidé de donner un avertissement au chef des gendarmes ? L’hypothèse est prise au sérieux, d’autant que ce dernier est francophone. Pour le reste, l’opération « villes mortes », lancée par le Consortium des organisations de la société civile anglophone, reste largement suivi à Bamenda et dans d’autres localités, avec la précaution que les organisateurs ont prise de faire surveiller ceux qui désobéissent au mot d’ordre.
On craint les répresailles du lendemain. Hier mardi, la situation n’avait pas changé. Commerces fermés, pas de véhicules utilitaires dans la rue. Seuls quelques privilégiés pouvaient se déplacer autrement qu’à pied. Jusque dans le tréfonds des villages, les populations semblent avoir adhéré à un mouvement qui ressemble à l’exode de la Bible. « Nonsense, rubbish, etc. », le vocabulaire est emprunt d’agressivité envers les francophones. Les « libérateurs » sont célébrés comme des héros.
L’école n’a pas repris, les avocats ne plaident toujours pas. Et l’on attend avec impatience la libération du deuxième contingent des « vandales » déportés à Yaoundé, sur qui des rumeurs de toutes sortes circulent. Rude épreuve de nerfs chez les policiers et gendarmes mobilisés. La situation semble calme mais peut dégénérer à tout moment.
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