Les comités de vigilance très aguerris contre l’insécurité
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Ils ont déjà permis de mettre hors d’état de nuire plusieurs preneurs d’otages.

Trois dépouilles de preneurs d’otages ont été présentées au public le 15 juillet dernier. Un autre fait d’armes des éléments du bataillon rapide d’infanterie motorisé (Brim) qui ont mis hors d’état de nuire ces bandits qui se cachaient à Bakari, village situé à 57 km de la RCA. Et qui ont été retrouvés grâce aux membres d’un comité de vigilance.

Il faut dire que les comités de vigilance ont été mis en place par le gouverneur de l’Adamaoua depuis le 6 janvier 2016. «Pour le moment, nous accompagnons les forces de l’ordre, les éléments du Brim; ceux du bataillon d’intervention rapide (BIR) en leur donnant des renseignements fiables pour lutter contre l’insécurité, notamment les prises d’otages», indique Mohamadou Awal Bobo, président du comité de vigilance de Tournigal Hosséré.

En sus des renseignement, les membres des comités de vigilance se postent souvent aux abords des routes pour empêcher une éventuelle attaque. Actuellement, «presque tous les villages de l’Adamaoua en sont dotés», rassure un sous-préfet. Et depuis que ces comités de vigilance ont été mis en place, «l’insécurité a baissé», s’est réjoui Kildadi Taguiéké Boukar, le 15 juillet dernier.

C’était à l’occasion d’un échange avec William Aurélien Eteki Mboumoua à Ngaoundéré. L’insécurité est en baisse dans la région, mais la loyauté de certains membres des comités de vigilance est remise en cause.

COMPLICITÉ

Ils sont quelquefois pointés du doigt pour leur rôle trouble dans les prises et libérations d’otages. «On nous accuse souvent de complicité avec les preneurs d’otages. Ce qui est une erreur. Nous ne travaillons pas avec eux et pour eux. Nous sommes là, pour veiller sur la population, informer les militaires et empêcher des bavures», se défend Ibrahim, membre d’un comité de vigilance dans le Faro et Déo.

Dans certaines localités, le travail des comités de vigilance est apprécié. Mais certains habitants estiment qu’ils peuvent mieux faire. La difficulté est qu’ils n’ont pas du matériel adéquat. «Si nous étions mieux outillés, comme les comités de vigilance de l’Extrême-Nord, nous ferions plus. Mais à défaut d’avoir ce qu’on veut, on fait avec ce qu’on a», ajoute-t-il.

«Pour résoudre le problème du matériel, en février dernier, la présidence de la République a demandé au gouverneur de l’Adamaoua de faire l’état des besoins. Ce qui a été fait par monsieur le gouverneur. Le devis qui était de 45 millions de Fcfa au départ a été revu à 15 millions de Fcfa», apprend-on.

Depuis que le devis a été envoyé au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), «nous n’avons pas de retour», indique-t-on dans les services du gouverneur. Les membres des comités de vigilance attendent toujours.

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