Détenue à la prison centrale de Kondengui dans le cadre de l’opération épervier, l’avocate française d’origine camerounaise Lydienne Yen-Eyoum épouse Loyse, a été graciée par un décret du président de la république dans la rendue public dans la soirée du 04 Juillet 2016.

Après avoir passé 6 ans en détention à la prison centrale de Kondegui à Yaoundé, pour détournement de fonds publics, Lydienne Yen-Eyoum, ancien conseil de l’état du Cameroun, a bénéficié de la grâce présidentielle pour la peine restante à purger. Cette annonce a été faite par président de la république du Cameroun Paul Biya, par voie de décret rendu public  dans la soirée du 04 juillet 2016.

Née en 1959, Lydienne Yen-Eyoum avait été arrêtée en janvier 2010, puis condamnée à 25 ans de prison fin 2014 par le Tribunal criminel spécial (TCS). Selon la décision de la cour suprême, Elle a été coupable dans le cadre de l’opération épervier d’un détournement  coupable du détournement de 1,077 milliard de francs CFA de fonds publics, l’équivalent de 1,5 million d’euros.

En fait, la grâce présidentielle accordée à Lydienne Yen-Eyoum  intervient un an jour pour jour après la visite au Cameroun de François Hollande, président de la république française. Aussi faut-il rappeler que Lydienne est le deuxième citoyen  français d’origine camerounaise, à bénéficier de la grâce présidentielle au Cameroun après  Michel Thierry Atangana, un autre français d’origine camerounaise, condamné aussi à de lourdes peines de prison pour détournement de deniers publics dans le cadre de l’opération épervier.
 
Cette libération de Lydienne Yen-Eyoum fait déjà couler autant d’encre et de salive. Pour d’aucuns considèrent comme le résultat de tractations diplomatiques entre la France et le Cameroun, pour d’autres une décision unilatérale et autonome du président Paul Biya.  Somme toute, la libération de cette avocate française d’origine camerounaise va susciter à coup sûr   des débats houleux au sein de l’opinion publique nationale et internationale