La ministre de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff) Marie Thérèse Abena Ondoa et le ministre de la Santé publique, (Minsante) André Mama Fouda ont présidé le lancement officiel du partenariat Minproff-Unicef, le vendredi 11 septembre 2015 à Yaoundé en présence de la représentante résidente de l’Unicef au Cameroun, Félicité Tchibindat.

Placée sous le thème : « engagement des femmes camerounaises pour la santé de l’enfant », ce lancement a drainé membres du gouvernement, autorités administratives, politiques, membres du corps diplomatique et des organisations internationales, leaders traditionnels et religieux et associations des femmes. Le 20 octobre 2013, une épidémie de poliomyélite a été confirmée au Cameroun. Plusieurs activités de riposte, notamment des campagnes de vaccination, ont été organisées en vue d’arrêter la circulation du poliovirus sauvage. Mais la situation reste préoccupante à cause du faible niveau d’information des parents sur la vaccination, la non revisite des ménages et la persistance du nombre des enfants non vaccinés en dehors des ménages.

A cela s’ajoute la faible couverture en vaccination de routine pour les enfants de 0 à 11 mois liée à d’autres facteurs tels que l’insuffisance en ressources humaines qualifiées, la faible couverture en moyen logistique, le dysfonctionnement dans la gestion de la chaîne du froid et le faible fonctionnement des comités de santé et de gestion de crise. Le ministère de la Promotion de la femme et de la famille est un des partenaires clés du programme de coopération Unicef-Cameroun 2013-2017. Sa décision de s’impliquer dans l’éradication de la polio et la vaccination de routine n’est que le prolongement de ses interventions en matière de promotion des droits de l’enfant, de la femme, de la lutte contre le VIHSIDA, de la scolarisation des filles, entre autres.

Renforcer les capacités d’intervention

Lors des allocutions, la représentante résidente de l’Unicef au Cameroun, Félicité Tchibindat, a précisé que le ministère de la Santé publique a fait beaucoup de progrès en introduisant le vaccin injectable de la polio dans la vaccination de routine ainsi que les autres avancées majeures dans le processus d’éradication de la poliomyélite au Cameroun. La ministre Marie Thérèse Abena Ondoa, dans son discours lors de la signature du partenariat Minproff-Unicef, a expliqué que ce partenariat s’inscrit dans la continuité de la mise en oeuvre de la politique gouvernementale de promotion et de protection de la santé de la mère et de l’enfant. En premier, cela va concerner les associations basées dans les 15 districts de santé des régions du centre et du littoral. Plusieurs facteurs justifient ce choix. En procédant au lancement de ce partenariat, le Cameroun a-t-elle dit en substance, réitère son adhésion aux objectifs visés en matière de protection de l’enfance.

Pour Marie Thérèse Abena Ondoa ceci est un début de réponse aux problèmes auxquels sont confrontés les enfants, les femmes, les familles. Il vise à renforcer les capacités d’intervention des relais communautaires que sont les réseaux d’associations, outiller les femmes dans le domaine de la communication interpersonnelle pour une meilleure gestion des cas de réticence et de refus de la vaccination. Il y a eu deux témoignages. Celui d’Odile Ebodé. L’ancienne enseignante dit avoir vu un jour un parent débarquer à l’école pour récupérer son enfant parce qu’elle avait appris qu’on vaccinait les enfants pour les rendre stériles et celui de Julienne Sylvie Ondoua Nguelé, mère d’enfants qui a dit qu’à cause d’un enfant atteint de rougeole, tout son quartier a enregistré un grand taux de mortalité à cause de cette maladie. Le ministre de la Santé publique a dit, dans son discours de circonstance, que le Cameroun venait de passer 12 mois sans aucun cas de polio grâce aux efforts des femmes. Mais le travail doit continuer.