Dialogue national : What next ?
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Les grandes résolutions prises n’auront aucune valeur si elles traînent pendant longtemps dans les tiroirs du président de la République.

Le président de la République, juge de l’opportunité de la mise en œuvre des recommandations – certaines étant pressantes du Grand dialogue national (GDN), prendra combien de temps pour les transformer en actes concrets ? Personne ne peut parier sur les délais. Surtout que la pratique administrative au Cameroun a souvent laissé transparaître une lenteur « légendaire » dans l’application des textes, aussi importants soient-ils. L’exemple qui ne doit pas faire école, c’est le long écart observé entre les dispositions de la Constitution du 18 janvier 1996, produit de la conférence Tripartite de 1991, la loi d’orientation de la décentralisation du 22 juillet 2004 et le début, en 2010, du transfert effectif des compétences aux Collectivités territoriales décentralisées (Ctd).

Une démarche à déconseiller, au regard des enjeux liés à la décrispation du climat sociopolitique dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, foyer d’une guerre ouverte depuis bientôt trois ans. « Au Cameroun, on fait toujours de bons textes ; mais c’est l’application qui fait défaut ». Traduction de la réaction du cardinal Christian Tumi au sortir du GDN, le 04 octobre. La même remarque a été formulée par le Chairman du Social Democratic Front (SDF), Ni John Fru Ndi, et le premier vice-président de l’Union démocratique du Cameroun (Udc), Cyrille Sam Mbaka. Alors qu’on était encore à supputer sur le temps du président, Paul Biya, à travers un message posté sur son compte Twitter, n’a pas rassuré les plus sceptiques.

« …Vos contributions riches et variées (au GDN, Ndlr) ont été fort utiles. Certaines d’entre elles ont inspiré les recommandations formulées à l’issue du Dialogue », apprécie-t-il, tout en se montrant prudent pour la suite. Le portail des camerounais de Belgique. « Je puis vous rassurer que toutes (les recommandations, ndlr) feront l’objet d’un examen attentif et diligent dans la perspective de leur mise en œuvre, en tenant compte de leur opportunité et de leur faisabilité, mais aussi des capacités de notre pays », nuance-t-il. La phase post-dialogue, enseignent les exégètes de la planification et de la programmation, recommande, pour atteindre les résultats escomptés, la mise en place d’un comité de suivi-évaluation. Une équipe qui aura la charge de classifier les problèmes à résoudre par ordre d’importance, de fixer un chronogramme de réalisation de chacune des activités, de procéder à leur budgétisation, etc. Ce qui évitera que les résolutions saluées de la majorité des participants au GDN restent lettres mortes. Le tribut déjà payé est inestimable.

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