Centrafrique : 10 morts dans des violences intercommunautaires dans le centre
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Centrafrique : 10 morts dans des violences intercommunautaires dans le centre :: CENTRAL AFRICAN

Dix personnes ont été tuées et cinq blessées dans des violences intercommunautaires jeudi dans la région de Bambari (centre), où régnait encore une vive tension vendredi, a-t-on appris auprès de la gendarmerie locale.

"Tout est parti de la mort d’un jeune musulman abattu par des individus armés identifiés comme étant des miliciens anti-balaka (majoritairement chrétiens) à quelques dizaines de kilomètres de Bambari", a déclaré un responsable de la gendarmerie sous couvert d’anonymat.

"Ce meurtre (...) a entrainé des représailles de jeunes musulmans et ex-(rebelles) Séléka dans certains quartiers non musulmans de la ville.On dénombre dix morts et cinq blessés selon un bilan provisoire", a-t-il ajouté.

"De nombreux habitants de ces secteurs ont fui les tirs pour regagner les sites des déplacés où vivent toujours plusieurs milliers de personnes", ont raconté des témoins sur place, joints par téléphone. 

Par ailleurs, des jeunes des différentes communautés (chrétiennes et musulmanes) "ont dressé des barricades à certains endroits pour se protéger des tirs (...) La tension était toujours vive" vendredi, ont-ils affirmé à l’AFP.

Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé par une rébellion à dominante musulmane, la Séléka, avait plongé cette ex-colonie française dans la plus grave crise de son histoire depuis son indépendance en 1960, déclenchant des tueries de masse entre communautés musulmanes et chrétiennes (notamment les milices anti-balaka).

Chassée du pouvoir en janvier 2014 par une intervention militaire internationale (française et onusienne), l’ex-coalition rebelle Séléka avait installé son état-major à Bambari, depuis lors régulièrement secouée par de nouvelles violences intercommunautaires.

Contrairement à la capitale Bangui, qui connaît un certain retour au calme depuis des mois, en province, de nombreuses "zones grises" restent en proie aux groupes armés et au banditisme, en dehors de tout contrôle de l’administration centrale et des forces internationales.

© Source : AFP

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