Douala- Cameroun - Le Ministre de l’administration territorial a remis une enveloppe de 32,5 millions de F Cfa aux commerçants touchés par ce énième incendie survenu dans cet espace marche de la capitale économique dans la nuit du 23 au 24 février 2019.

Accompagné de Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, gouverneur de la région du Littoral, et de Mache. Joseph Bertrand , préfet du Wouri. Ils ont regroupé dans la salle de conférence du conseil municipal de Douala I des commerçants victimes de cet incendie du 24 février dernier pour leur distribuer la somme de trente-deux millions francs .

Cette nouvelle n’a cependant pas été bien accueillie par de nombreux commerçants des deux régions anglophones du pays, qui ont subi également des pertes colossales à la suite de nombreux incendies.

Depuis le début de la crise anglophone au Cameroun, au moins trente marchés ont été incendiés dans les régions anglophones, mais le gouvernement ne s'est jamais préoccupé du sort des commerçants frappés par ces incendies s’indigne Ernestius Akum, le président des commerçants de Bambalang dans le nord-ouest..

L’on se rappelle que le 22 février 2019, le marché de Bambalang à Bamenda a été incendié laissant au passage de nombreuses boutiques toutes consumées. Idem pour le marché de Bamenda l’année dernière sans oublier celui de Muyuka, de Kumbo ou même de Tiko pour ne citer que ceux-là parmi tant d’autres

Le chef de l’Etat Camerounais ne s’est jamais prononcé en faveur des commerçants qui ont perdu leurs fortunes dans les multiples incendies dans les régions anglophones du Cameroun. Une manière de confirmer désormais que les régions anglophones ne figurent plus dans la géographie administrative du Cameroun claironne un conducteur de moto taxi de la ville de Muyuka.

Selon ce conducteur de moto taxi « Le gouvernement de la « riporblik » (République, ndlr) a entretenu une fracture jamais soignée, qui a dégénéré et donne aujourd’hui la fièvre à tout un pays » .En aidant les commerçants de Douala qui ont perdu leurs fortunes dans l’incendie du marché Congo à Douala tout en négligeant ceux des régions du nord-ouest et du sud-ouest, c’est faire preuve d’ostracisme et de mépris, conclu t-il