Un journaliste camerounais aurait encore été embastillé samedi 23 février 2019 au stade omnisport de Molyko, s’il avait été employé d’un autre média.

Son crime, c’est d’avoir fait une photo aux hommes en tenues qui se bousculaient autour de l’artiste Nyangono du Sud. Ces FMO sollicitaient d’ailleurs n’importe quel voisin pour s’offrir de leurs téléphones, les photos entières avec l’artiste.

Pour être en phase avec le direct de la page Facebook de son journal, Alliance Nyobia, envoyé spécial de Cameroon Tribune envoie les photos d’ambiance du stade que le responsable de la page publie. La page est visitée et la photo a fait le tour du monde en un laps de temps et de retour à Molyko, c’est la tension de ces hommes qui eux-mêmes ont envoyé des images de selfies à des tiers par Facebook ou whatsapp.

L’affaire fait déjà grand bruit au stade, tous les hommes des FMO sont à la recherche de celui qui a envoyé la photo sur Cameroon Tribune. De bouche à oreille, les plus hauts gradés sont alertés. Les subalternes interpellent discrètement chaque journaliste rencontré sur la piste d’athlétisme pour savoir qui est de Cameroon Tribune, avant qu’un d’eux s’adressant à Luc Perry Wandji de CRTV nous lance : on a dit qu’on laisse, comme il est à Cameroon Tribune. Et pourtant, le ministre des sports et de l’éducation physique lui-même, a posté ses photos dans un char de guerre dans un costume pare-balles de dernier cri. Pauvres journalistes !