Bafoussam: Exploitation carrière de gravier: Une entreprise chinoise épinglée pour évasion fiscale
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Le fait que cette compagnie paie une patente de l’ordre de 59.000 francs Cfa annuellement est dénoncé par des populations riveraines. Elles se plaignent, aussi, de diverses pollutions liées à cette activité.

Gustave Flaubert Kengne, directeur de publication du journal Orientation Hebdo et activiste, va-t-il finalement pousser les populations de Tchipou à manifester pour exiger que l’entreprise Chinoise (China Longteng Sarl) exploitant une carrière de gravier dans la localité depuis quelques temps versent de l’argent aux riverains afin de compenser les multiples dommages que leur auraient causé les activités de cette compagnie ? Difficile de répondre à cette question. Ce qu’il faut noter c’est que ce contestataire a trouvé un nouveau socle de récriminations contre l’entreprise chinoise exploitant une carrière de gravier à Tchipou dans la commune de Bafoussam III eme. Il trouve qu’il est inadmissible qu’une société qui vend des tonnes de graviers par semaines à hauteur des millions de francs Cfa ne soit assujettie à un juste impôt.

« C’est déplorable de constater que ces pollueurs payent juste la somme de 59 000 francs Cfa comme patente. C’est une double escroquerie ca», se plaint-il. Il pense que les autorités administratives locales, au nom de divers intérêts souterrains, protègent ses investisseurs étrangers. Ce contestataire conseille aux responsables locaux de l’administration fiscale de mener une mission d’inspection auprès de cette société basée du côté de Tchipou à Bamougoum.

Gustave Flaubert Kengne dénonce aussi le laxisme des responsables locaux chargés de la protection de l’environnement et de la protection de la nature.

Pour lui, ceux-ci laissent prospérer diverses nuisances et pollutions au péril des populations de Tchipou. Après une séance de travail public, il y a quelques temps, à laquelle ont pris par les populations riveraines et les responsables de la délégation régionale du ministère de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable, le délégué régionale de ce département ministériel avait promis de remettre au porte-parole des contestataires, Flaubert Kengne, les textes traitant des procédures de dénonciation des auteurs de diverses pollutions soulignées par les populations de TChipou suite aux activités d’exploitation de la carrière de gravier. Il s’agit notamment de la pollution de l’atmosphère, de la pollution des eaux et des secousses qui lézardes les maisons.

Pour se fonctionnaire, le contestataire devrait saisir les instances compétentes en la matière. Et non projeter l’organisation des opérations de sabotage au préjudice de cette compagnie exploitant depuis quelques années déjà une carrière de gravier à Tchipou à Bamougoum.

Nuisances sonores

Sur un autre registre, les contestataires de Tchipou épinglent Daniel Defonkou, le maire de la commune de Bafoussam IIIe. « Les populations riveraines sont lésés dans le partage des moyens que l’entreprise Chinoise alloue suivant le cahier des charges établis avec le gouvernement. C’est comme s’il existe une connivence entre les responsables de cette entreprise et l’autorité locale », dénonce Flaubert Kengne. Samuel Kamla, un autre riverain pense qu’il existe un flou depuis le lancement des activités de l’entreprise Chinoise.

«Mes avocatiers et bananiers ont été détruits. Mais j’ai reçu juste une modique somme d’argent titre de compensation. Ici il y avait 200 jeunes qui exploitaient le site de cette carrière de manière artisanale, les Chinois ont repris le site, et ils sont au chômage », soutient-il.

Les nuisances sonores causées par les tirs de dynamite font également partie des récriminations. Faut-il signaler que de nombreuses autorités administratives locales ne veulent pas donner raison au collectif conduit par Flaubert Kengné. Il en de même que quelques notables et dignitaires des six quartiers concernés. Ils sont proches du patron de la commune de Bafoussam IIIe à Bamougoum.

Une municipalité qui la compagnie Chinoise reverse la somme de 3000 francs Cfa par chargement, à titre de taxe sur les produits de carrière, conformément aux textes sur la fiscalité locale au Cameroun. Mais au-delà de la protection de l’environnement, Gustave Flaubert Kengne et autres riverains de Tchipou militent pour la clarification de la situation fiscale de cet exploitant de gravier, lors de l’année 2019.

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