Football Camerounais : L'heure des victoires surprises
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Football Camerounais : L'heure des victoires surprises :: CAMEROON

La Fécafoot, devenue un centre des batailles, n’arrive plus à planifier le succès des sélections nationales. Tout trophée engrangé semble désormais être une surprise.

A l’allure où vont les choses, la Fécafoot est sur le point de battre le record du Koweït qui en est à quatre ans de normalisation de son football sans discontinuité. Au 31 aout 2018, date à laquelle vient d’être fixée la fin du mandat de Me Happi et compagnie, la fédération camerounaise de football fêtera son troisième anniversaire sous perfusion de la FIFA. Trois ans pour sortir le sport roi des sentiers battus (2013-2015 et 2017-2018).

Sauf que rien pour l’instant ne présage la fin. Le cauchemar des principaux acteurs que sont les footballeurs se traduit à travers des performances en dent de scie. Le trophée de la Coupe d’Afrique remportée au Gabon en 2017, après 15 années de disette, avait pourtant rapporté l’espoir. L’euphorie née de ce succès inattendu avait un tant soit peu obstrué les faits divers de la tanière, les contre-performances du onze national, notamment les positions de dernier et avant dernier à deux phases finales de coupe du monde (2010 et 2014).

Le souvenir des vieux démons non exorcisés a ressurgi quatre mois plus tard, à la coupe des confédérations. Benjamin Moukandjo et ses coéquipiers se classent au fond du tableau au terme de la compétition avec un seul point encaissé. Une équipe à qui, tout ou presque rien ne réussissait, un sélectionneur visiblement en panne d’inspiration. De retour, les Lions devaient se lancer dans la campagne des éliminatoires du mondial 2018. Le Nigeria leur réserve un bain froid : 0-4 à Uyo. Le Cameroun n’arrive pas à remonter la pente, est par conséquent privé du mondial russe de juin prochain.

Chez les dames, depuis la tenue sur notre sol de la Coupe d’Afrique féminine 2016, les filles n’ont eu droit au moindre regroupement. L’équipe doit disputer les éliminatoires de la CAN 2018, puis la compétition en elle-même au Ghana cette année. Les vice-championnes d’Afrique doivent pourtant affronter les sélections plus capées. A l’instar du Ghana, dont la sélection vient de remporter (1-0) face à la Côte d’ivoire, la première édition du championnat féminin des pays de l’Afrique de l’Ouest. Certaines autorités camerounaises évoquent le manque de moyens financiers pour justifier l’inactivité des Lionnes.

Par contre, les petites Lionnes ont été vues à l’épreuve ces dernières semaines. Seul les moins de dix-sept ans ont réussi à décrocher, bien que difficilement, un ticket qualificatif pour la coupe du monde Uruguay de novembre. Un exploit pour des filles qui n’ont presque pas joué la saison dernière du fait de l’arrêt du championnat féminin. Un championnat dont on ignore la date du redémarrage. C’est dans tous les cas pareils dans le football jeune masculin, où règne un grand flou. Les U15 sont sortis prématurément du tournoi de Montaigu en France, idem que les U17, balayés au premier tour de la CAN 2017 au Gabon.

Les U20 n’ont pas fait mieux en Zambie. Or, il s’agit des compétitions pour lesquelles le Cameroun était autrefois très attendu. Le cas de Montaigu où le drapeau national flottait toujours plus haut. En 2003, la génération de Stéphane Mbia, Landry Nguemo Alexandre Song est parvenue à remporter le trophée de la CAN cadet. En 2009, les U20 conduits par le feu Alain Wabo avec un certain Edgar Salli comme attaquant fétiche, avait atteint la finale dans leur catégorie. La même année, Coton Sport de Garoua, engagé en compétition africaine, avec le statut d’équipe nationale, avait occupé la deuxième marche du podium de la Ligue des champions.

Battu en finale par l’Al Ahly d’Egypte. Autant de faits et de dates qui témoignent aujourd’hui d’une certaine stérilité dans les performances de nos sélections nationales, tout au moins depuis 2010.

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