ACCIDENTS DE MOTOS à OBILI : Douze morts en 4 jours
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En moins d’une semaine, une recrudescence d’accidents mortels a eu lieu dans ce quartier de la ville de Yaoundé.

EN QUELQUES JOURS seulement, le quartier Obili dans la cité capitale, a été le théâtre d’accidents mortels de motos. De terribles accidents qui viennent porter à douze le nombre de décès survenus dans cette banlieue depuis lundi dernier. Lundi, 20 novembre matin, un poids lourd a violemment percuté une moto. Et par conséquent, les quatre jeunes qui se trouvaient sur la moto ont tous rendu l’âme. Dans la nuit de lundi à mardi, encore un accident de motos qui a fait deux morts et un blessé grave. Hier encore, aux environs du carrefour Obili, collision entre deux motos. Bilan six morts.

Comment comprendre cette tragédie en moins d’une semaine ? La demande aux heures de pointe étant plus grande que l’offre, les surcharges deviennent alors une obligation. Par exemple, il arrive qu’une moto transporte plus de trois passagers. Un exercice auquel aiment se livrer les élèves pour négocier le tarif. «La route ne tue pas, mais c’est nous qui tuons à cause de nombreuses maladresses», chante-t-on souvent. Certaines personnes, à cet effet, soulignent la mauvaise conduite des conducteurs de motos.

Car «la plupart de ces conducteurs sont des jeunes qui apprennent à conduire maximum deux jours. Et c’est parti ! Tu les vois déjà sur la route en négligeant les règles de la route», souligne Serges Ndo, un observateur averti. Et d’ajouter :

«Quant aux  conducteurs de poids lourds, ils doivent comprendre que la route ne leur appartient pas mais à tout le monde». Au Cameroun, le taux de mortalité lié aux accidents de motos reste élevé. Le nombre des accidentés et donc des traumatismes augmente au fil des ans et l’avènement des mototaxis y contribuant à n’en point douter.

«Les usagers paient en ce moment un fort tribut à ces motos qui sont un moyen de transport facile mais très dangereux», dit Erick Messanga, victime d’un accident de moto. D’après une étude menée par le ministère de la Santé publique, au moins 20 cas d’accidents mortels sont enregistrés par semaine dans la ville de Yaoundé seulement et près de 150 000 accidentés par an. Une situation alarmante. Car, les accidents de motos seraient trois fois plus mortels que ceux impliquant une voiture. La vulgarité de cette activité s’est accélérée avec la montée du chômage.

L’activité de mototaxi  communément appelé «bend-skin», bien qu’utile à la société, est génératrice d’insécurité routière. En présence d’une insécurité routière sans cesse croissante dans le secteur de transport par motos taxis, les pouvoirs publics à travers la sécurité routière doivent multiplier les campagnes pour sensibiliser les usagers de la route, en visant particulièrement les motards, les moto-taximen.

Sans une action soutenue, ces accidents de motos deviendront selon les projections, la 7ème cause de mortalité d’ici 2030.

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