Traitement des ressortissants Nigérians à Bakassi : Le Nigeria accuse, le Cameroun dénonce
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Traitement des ressortissants Nigérians à Bakassi : Le Nigeria accuse, le Cameroun dénonce :: CAMEROON

La presse Nigériane l’a abondamment relayé. Comme pour tirer sur la sonnette d’alarme. Elle accuse les forces de sécurités Camerounaise de sévices sur les populations d’origine nigériane. Ils ont manifesté leur hostilité aux opérations de recouvrement des taxes et impôts par le fisc du Cameroun. A Bakassi, la situation est tendue, tandis qu’à Yaoundé, le ministre de la communication a réagit par un communiqué que nous publions dans son intégralité.

Des médias nigérians ont relayé ces temps derniers des informations sur de prétendus services perpétrés par les forces de sécurité camerounaises à l’encontre des populations nigérianes résidant dans la péninsule de Bakassi. Dans le souci de rétablir la vérité sur les faits en question, le gouvernement camerounais porte à l’attention du public que les autorités municipales d’Idabato ont lancé, le 3 juillet 2017, une opération de recouvrement des taxes et impôts dus dans la localité concernée. Cette opération s’est heurtée à l’hostilité manifeste de certains ressortis sants nigérians, au motif qu’ils se trouvent en territoire nigérian.

Les concernés ont par ailleurs brutalisé les membres de la commission de recouvrement fiscal déployée sur le terrain, et menacé de détruire divers édifices publics et privés en guise de protestation. Dans le même temps, certains d’entre eux, avec le soutien de médias nigérians, ont engagé une campagne visant à accuser le gouvernement camerounais d’atrocités à leur encontre. Selon lesdits médias, quatre-vingt-dix- sept ressortissants nigérians auraient trouvé la mort des suites d’actes de brutalité, et des centaines d’entre eux auraient été expulsés.

Le gouvernement camerounais tient fermement à réfuter de telles allégations inexactes et dénuées de tout fondement. Aucune mesure de coercition n’a été exercée sur les populations nigérianes vivant à Idabato, en dépit de leurs réactions violentes et leur refus d’obtempérer aux agents publics. Aucun décès, ni expulsion de personnes, n’ont dès lors été enregistrés.

Il s’agit là, de la part de ces médias, de manœuvres de diversion visant à travestir la réalité des faits et plus généralement des tentatives intentionnellement malveillantes de désinformation.

Le gouvernement tient toutefois à rappeler que les ressortissants étrangers vivant au Cameroun sont assujettis au strict respect des dispositions légales pertinentes régissant leur séjour ou l’exercice de leurs activités économiques sur le territoire national. Nul ne saurait se soustraire à cette exigence impérative. S’agissant spécifiquement des ressortissants nigérians installés à Bakassi, le régime d’exemption fiscale dont ces derniers bénéficiaient en vertu de l’Accord de Greentree, est arrivé à terme le 14 aout 2013 ; échéance que le gouvernement camerounais avait décidé de proroger de deux années dans un élan de fraternité.

Cette période de grâce étant désormais échue, les populations nigérianes ayant choisi de rester à Bakassi, sont désormais astreintes au paiement des droits et taxes prévus par la législation en vigueur. Le gouvernement réitère enfin que le Cameroun est un pays de paix, de tolérance et d’hospitalité, et que les étrangers y séjournant en toute légalité seront toujours les bienvenus.

Yaoundé, le 19 juillet 2017

Le ministre de la Communication

(é) ISSA TCHIROMA BAKARY

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