Robert Mugabe est accusé de ne rien faire pour mettre fin à la corruption dans son pays.Gershem Pasi, le chef de la ZIMRA, l’organe public chargé des impôts, et cinq de ses collègues ont écopé d’une suspension. Ils sont soupçonnés d’avoir illégalement bénéficié d’exonérations fiscales sur des véhicules de luxe, selon l’agence Reuters.

L’organe zimbabwéen chargé des impôts estime avoir perdu plusieurs millions de dollars US à cause des avantages fiscaux dont ont bénéficié M. Pasi et cinq de ses collègues.
La suspension de ces agents est consécutive à la comparution en justice, la semaine dernière, de deux importateurs de voitures accusés de trafic de faux documents fiscaux et d’autres délits liés à la fiscalité.
L’administration fiscale zimbabwéenne a évalué à 157.500 dollars US les pertes subies sur six voitures vendues par les deux prévenus sur la base de fortes exonérations fiscales.
Les vendeurs de véhicules sont accusés aussi d’avoir sous-évalué les taxes sur des voitures vendues aux six agents de l’administration fiscale mis en cause.

Willia Bonyongwe, la présidente du conseil d’administration de la ZIMRA, a confirmé la suspension de Gershem Pasi et de ses cinq collègues au quotidien gouvernemental zimbabwéen The Herald.
Elle a annoncé le remplacement de M. Pasi par Happias Kuzvinzwa, un agent de l’administration fiscale.

Un audit sera conduit dans le but d’élucider l’affaire, a assuré Mme Bonyongwe.

Les adversaires politiques du président Robert Mugabe, au pouvoir depuis 1980, l’accusent de ne rien faire pour mettre fin à la corruption dans le pays, ce qui, selon eux, empêchent les capitaux étrangers d’investir au Zimbabwe.