Cameroun: Le SNJC/Ouest forme ses membres sur la déontologie journalistique
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Cameroun: Le SNJC/Ouest forme ses membres sur la déontologie journalistique :: CAMEROON

La section Ouest du Syndicat National des Journalistes du Cameroun a organisé le Vendredi 29 Avril 2016 à Bafoussam, un séminaire de formation sur les enjeux de la diffusion d’une information crédible. C’était en prélude à la journée mondiale de la liberté de la Presse

Ils étaient une trentaine, ces journalistes et communicateurs exerçant dans les secteurs publics et privés, membres du syndicat, à prendre part à la session de formation de la semaine dernière à Bafoussam. Une session pilotée de mains de maîtres par Dr Francis Ampère Simo Kouam, Docteur Ph.D en droit, spécialiste des droits fondamentaux, chargé des cours à l’Université de Yaoundé II-Soa, enseignant de droit public, droits des médias et droits de la santé, et par Dr Alexandre Djimeli, Media analyst, Université de Dschang. Au cours de la session qui s’est voulue beaucoup plus un cadre d’échange entre participants et formateurs, plusieurs sujets étaient à l’ordre du jour. Il s’est agi de l’Ethique journalistique, déontologie professionnelle et droits de la personne ; La fonction sociale des médias ; Le journaliste et la distance par rapport aux sources ; Les défis des médias classiques face à la percée des réseaux sociaux ; L’écriture journalistique en presse écrite, Radio, Télévision et Presse Cybernétique…

De la responsabilité du journaliste

Dans sa démarche, Dr Ampère Simo a tenu à lever l’équivoque sur un certain nombre d’éléments indispensables pour une pratique responsable de la profession. Notamment, la morale, l’Ethique et la Déontologie qui amène un journaliste à être crédible. Il est convenable pour un journaliste d’avoir une idée de la considération épistémologique et sémantique sur l’environnement juridique du métier, et qui allie Morale et Ethique, Ethique et Déontologie, Déontologie et Droits, aux fins d’éviter quelque dérapage que ce soit dans l’exercice de sa profession. La prise en compte de la diversité et des courants de pensée reste une obligation pour les médias audiovisuels, à en croire Dr Simo. Surtout se référer aux approches de l’Ethique professionnelle en journalisme qui repose sur des valeurs et vertus essentielles de la compassion, l’altruisme, la tempérance, la prudence, la justice et le courage

Parlant des droits de médias, la régulation est une réalité depuis 2012 au Cameroun avec la création par l’Etat du Cnc (conseil national de la communication), bien que faisant objet de tout critique. Cela est dû en partie à la non maitrise du mécanisme de régulation par les membres nommés. Et pour Ampère Simo, ce problème pourra certainement être résolu avec le temps, à condition que ces membres se mettent à l’école des droits de Médias. Ce que l’on déplore le plus aujourd’hui avec cet organe, ce sont des sanctions à tête chercheuse qui violent les droits des médias au quotidien. La vérité c’est que le conseil national de la communication au Cameroun malheureusement a été mis sur pied uniquement pour combattre la presse privée. Pourtant, sa mission première c’est d’arbitrer le rapport entre le secteur public et le secteur privé.

Limite à la liberté de la Presse

L’on ne saurait perdre de vue d’une réalité. Réalité selon laquelle, toute liberté a une limite. Il faudrait surtout éviter le libertinage en tout cas. Dans le cas de la presse, il est évident qu’il ya des informations à ne pas diffuser, qu’elles soient vraies ou fausses, mais capables de porter atteinte à l’honneur et à la dignité des individus. On parle de la diffamation, des injures et la propagation des fausses nouvelles

Toutefois, un bon journaliste est celui qui fait de la protection de ses sources un principe incontournable. C’est en tout cas l’une des pierres angulaires de la profession. Il faut éviter de livrer sa source à la moindre intimidation. Cependant, la presse joue deux grands rôles dans le monde : Orientation de l’opinion et protection de la démocratie. Il n’ya pas de démocratie sans presse, pas de citoyen sans la presse. Pour Dr Alexandre Djimeli, le journaliste doit jouer pleinement son rôle d’avant-gardiste dans la société. Il a entre autres fonctions selon le facilitateur, de surveillance de l’environnement, de coordination d’une réponse collective aux menaces, de la transmission de l’héritage culturel. Et face à la percée des réseaux sociaux qui conditionnent désormais le choix des thèmes ou des sujets à mettre sur la place publique, le journaliste se doit d’être de plus en plus méticuleux dans son traitement et dans ses analyses, l’expérience ayant démontré que les informations des réseaux sociaux sont basées sur le sensationnel. Il revient donc au journaliste de marquer la différence entre lui et les autres dans le traitement. « Le journaliste est menacé, mais il ne va pas mourir s’il revient à ses fonctions fondamentales », précise alors Dr Djimeli dans son argumentaire. Cette session de formation a bénéficié de l’Appui du Centre Communautaire de la Jeunesse d’Arrondissement de Bafoussam III

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