Un gang de kidnappeurs déférés à Yaoundé
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Après avoir été entendus à la brigade de gendarmerie de Tsinga, ils sont désormais au Parquet.

Arrêtés le 21 avril dernier, un gang de kidnappeurs constitué de 6 individus a été déféré, le mardi 5 mai 2015 aux environs de 11h au parquet devant les autorités et la foule. Les présumés ravisseurs ont été appréhendé dans un appartement meublé à quelques encablures du lycée de la Cité-verte, un quartier de Yaoundé.

En fait, le kidnapping d’Aaron Koum et Oth a eu lieu en date du 19 avril 2015. La principale cible, Aaron Koum, a été contactée par téléphone par Cédric Tesso. Ce dernier lui propose un réseau de bois de chauffe qui lui permettrait de faire des bénéfices à hauteur de plus d’un million de francs Cfa. Aaron Koum, qui a le sens des affaires avisé et opportuniste, ne tarde pas à s’y intéresser de plus près. Les deux parties vont échanger des coups de fils pendant plusieurs jours, jusqu’à ce que les parties prenantes se fixent un rendez-vous. Ne connaissant pas ces promoteurs de fortune, «j’ai appelé Oth, mon ami pour qu’il soit témoin de cette transaction. C’est Cédric Tesso et Jean Paul Owona qui sont venus nous accueillir au stade et nous ont conduit dans leur appartement. Nous y avons trouvé quatre autres individus membres du groupe», confie  Aaron Koum.

Une fois à l’intérieur de la maison, le commerçant séparé de son ami est saisi et ligoté par ses ravisseurs. Ces derniers, Cédric Tesso, chef de ce gang, Jean Paul Owona, son adjoint, Louis Bertrand Mvegui, Desiré Djounang, Romuald Tankou, et Ericsson Zimi lui réclament une somme de 28 millions comme rançon pour recouvrer sa liberté.

Auditions

C’est donc après cela que les présumés ravisseurs demandent à Aaron Koum d’appeler un membre de sa famille pour la collecte des fonds réclamés pour sa libération. La victime appelle, un membre de sa famille, Ananias Ntem qui saisit aussitôt Daïrou Mfondoum, commandant de la brigade de gendarmerie de Tsinga. «Aussitôt contacté par Ananias Ntem, j’ai saisi la hiérarchie à l’instar du commandant de compagnie et chef d’escadron, Donfack, qui nous a ordonné de faire une descente sur le terrain en compagnie de notre informateur qui est Ananias Ntem, frère de la victime.

Nous avons mis sur pied un dispositif nous permettant de tous les appréhender et ce qui fut le cas», affirme Daïrou Mfondoum, officier de police judiciaire et directeur d’enquêtes. Au cours de leurs auditions, il ressort que la chaine de cet acte de barbarie n’a pas été interrompue. Aaron Koum devait être livré vivant contre une forte somme d’argent et le chasseur d’hommes et patron, selon les dires, des assaillants, est en attente des photos de sa proie. Pour les populations de ce quartier, «c’est un grand soulagement de savoir que nous pouvons compter sur nos forces de maintien de l’ordre. Nous connaissons tous quelle est la situation sécuritaire du Cameroun aujourd’hui. Il ne nous est pas permis de perdre quelque peu le sens de la vigilance, parce que c’est par de petits gestes de cette nature que s’installe l’insécurité», précise un habitant de Yaoundé II.

© Mutations : Thierry Etoundi

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