Cameroun,Braconnage : 31 pointes d’ivoire saisies dans la région du Sud
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Cameroun,Braconnage : 31 pointes d’ivoire saisies dans la région du Sud :: CAMEROON

L’opération a été menée par le poste forestier de Mintom dans la Dja et Lobo. L’équipe de Nkambabuh Felix Wabonghua, nouveau chef de poste forestier de Mintom, a effectué le 07 avril 2015, la saisie de 31 trompes d’éléphants dans cette localité qui dépend du département du Dja et Lobo dans la région du Sud. Selon un communiqué du Fonds mondial pour la nature (Wwf), ce butin de 61kg environ était caché sous un gros arbre précisément dans le village Odoumou.

Le chef de poste forestier de Mintom explique : « Après avoir traqué les trafiquants suspects pendant trois jours sans succès avec des collaborateurs, j’ai décidé de poursuivre l’action seul le jour suivant. Et c’est ainsi que je retrouve deux suspects qui essayaient de dissimuler un colis sous un arbre ».

Les suspects ne vont pas tout de suite se rendre. Ils vont grièvement blesser Nkambabuh Felix Wabonghua à la main droite. Grâce à un passant qui a vécu la scène et au secours de la gendarmerie, la recherche des suspects va s’accélérer. Ceux-ci seront alors rattrapés.

Principale cible : Les éléphants

Difficile de dire clairement si les éléphants étaient ceux du Congo ou du Gabon voisins. Toujours est-il que, le chef de poste forestier a identifié les pointes d’ivoire comme provenant des villages Lele et Alati. Les experts de Wwf indiquent que les 31 trompes saisies équivalent au moins à 15 éléphants abattus par les trafiquants.

Cette traque des trompes d’éléphants est la deuxième qui se fait dans la région du Sud en l’espace de sept mois. Le 15 octobre 2014, 39 pointes d’ivoire étaient saisies entre les mains des braconniers à Djoum, non loin de Mintom, toujours dans le département du Dja et Lobo.

Dans le Bassin du Congo, considéré comme le deuxième grand massif forestier du monde après celui de l’Amazonie, la zone de Djoum, Mintom, etc. est un des viviers en biodiversité. En général, le Cameroun est présenté comme un réservoir important d’éléphants. Ceux-ci sont illégalement tués pour leur ivoire, bien que les lois et conventions internationales protègent cette espèce faunique en voie de disparition dans le monde. La hausse de la valeur de l’ivoire et la demande forte dans les pays asiatiques, comme la Chine et la Thaïlande favorisent ces assauts répétés des trafiquants sur ces pachydermes.

Répression

Alain Bernard Ononino, le coordonnateur du Programme de renforcement de la loi faunique à Wwf prévient que : « Au Cameroun, les éléphants appartiennent à la catégorie des espèces entièrement protégées, selon la loi faunique de 1994. Ainsi, à tout moment et à n’importe quel lieu, toute personne en possession de tout ou partie de cet animal, vivant ou mort est passible d’un emprisonnement de trois ans et/ou d’une amende de 10 millions de francs cfa. »

© Camer.be : Franck BAFELI et A E M

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