Bulletins de solde : la vente persiste dans le système D
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Malgré la gratuité de ce document, des jeunes installés aux abords du ministère des Finances continuent d’extorquer 1000 F aux usagers.

« Oui Monsieur, un service ? bulletin de solde ? ». Telle est la formule utilisée par des jeunes gens installés aux abords du ministère des Finances au moment d’aborder un usager en quête d’un bulletin de solde. Théodore P, retraité, a été approché hier en matinée, par Emmanuel, jeune vendeur de bulletin de solde qui se proposait de lui offrir ce service, mais pas gratuitement.

« Je peux vous obtenir ce document à 1000 F seulement et le service est rapide. Si vous en voulez plusieurs, on peut négocier le prix », explique-t-il au sexagénaire. Non loin de lui, Germain H, autre vendeur est surpris par le reporter de CT en train d’empocher les 10 000 F obtenus de Gisèle, fonctionnaire en service au ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières : « Je n’ai pas assez de temps. Je dois rejoindre mon poste de travail dans les prochaines heures. Je préfère payer et gagner en temps », explique-t-elle.

Joseph T, autre usager, soutient quant à lui qu’il a quelques fois rencontré des difficultés à se connecter à la plateforme électronique du Minfi : « A chaque fois que j’ai essayé de consulter mon bulletin de solde, la qualité de la connexion ne m’a pas permis d’aller jusqu’au bout du processus et je me suis découragé ».
 
Depuis la digitalisation de ce service en octobre 2018 par le ministère des Finances, les usagers peuvent désormais obtenir en ligne ce document, sans avoir besoin de débourser le moindre franc. « Le bulletin de solde, à l’instar de plusieurs autres documents sont désormais digitalisés au sein du ministère des Finances. Une vaste campagne de sensibilisation a été menée à cet effet sur toute l’étendue du territoire national. Il est tout simplement malheureux de constater que certains usagers continuent de se faire arnaquer par les intermédiaires installés le long du mur de notre prestigieux département ministériel, alors même que ce service est gratuit », s’indigne Gédéon Adjomo, chef de cellule de la communication au ministère des Finances.

D’ailleurs, martèle un autre cadre rencontré au Minfi, « je pense qu’il est temps que le ministère passe à la vitesse supérieure. C’est-à-dire qu’on lance une chasse contre tous ceux qui, malgré les efforts fournis par notre département ministériel, continuent d’arnaquer les usagers ». 

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