Neuf civils ont été tués dimanche en territoire de Beni, dans l’Est de la République démocratique du Congo, une nouvelle tuerie attribuée au groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF), selon des sources locales.

“Nous avons perdu au total neuf de nos compatriotes, deux femmes et sept hommes. Ce sont les ADF”, a indiqué le chef de secteur de Rowenzori, Bozi Sindiwako, joint par un correspondant de l’AFP.

Les assaillants “ont incendié quelques maisons” et “il y a des mouvements de population”, a précisé l’Administrateur du territoire de Beni, Donat Kibwana, précisant qu’il y a “quelques blessés du côté militaire”.

“Un groupe de terroristes ADF s’est infiltré. Aperçus par nos troupes, ils ont échangé des tirs et l’ennemi n’a pas résisté et s’est enfui vers le parc des Virunga. Des opérations de traque sont en cours, il est difficile de donner un bilan”, a déclaré un porte-parole de l’armée dans la région, le lieutenant Anthony Mualushayi.

Les ADF sont accusés d’avoir tué plus de 400 civils en six mois, en représailles aux opérations militaires annoncées contre leurs bases le 30 octobre.

Ils sont accusés d’avoir massacré plus de 1.000 civils depuis octobre 2014, visant souvent en zones rurales des paysans rentrant des champs ou dans leur village, la nuit.

A l’origine des rebelles musulmans ougandais, les ADF se sont installés au milieu des années 90 dans l’Est de la RDC où ils ont fait souche.

“Des actes de barbarie” sont commis par des miliciens à Beni et ailleurs dans l’Est de la RDC, a déclaré le gouvernement lors du Conseil des ministres vendredi.

L’exécutif accuse les ADF ainsi que la Codeco, accusée du massacre de centaines de civils dans la province voisine de l’Ituri plus au nord.

L’armée a annoncé dimanche “la neutralisation” de 17 miliciens Codeco, un groupe armé qui prétend défendre les intérêts de la communauté lendu.