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© Repères : Georges SEMEY
- 15 Apr 2020 11:15:00
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Ambassade du Cameroun en France : Ambassadeur et percepteur à couteaux tirés
Alfred Nguini juge «intolérable et inconcevable», le paiement tardif et par chèque par Christophe Ketchankeu, du personnel ecruté localement et rattaché au cabinet du chef de cette Mission Ambassade du diplomatique.
Grosse tension à l'ambassade du Cameroun en France. Les relations entre Alfred Nguini, le chef de cette représentation diplomatique camerounaise et Christophe Ketchankeu, le percepteur de l'ambassade sont très tendues.
Par correspondance du 9 avril 2020, Alfred Nguini «met en garde » Christophe Ketchankeu, sur ce qu'il qualifie «d'acte délibéré d'injustice flagrante, et discrimination ». Le chef de la Mission diplomatique du Cameroun en France reproche au percepteur de l'ambassade de n'avoir pas, pour des «raisons inavouées» procéder au paiement des salaires de certains personnels recrutés, en attente de leur traitement mensuel.
Après une correspondance du 3 avril 2020, contenant des instructions précises de paiement des intéressés «au plus tard le 4 avril 2020», Christophe Ketchankeu va pourtant faire exécuter les directives de son supérieur hiérarchique par Edith Onana, caissière de l'ambassade camerounaise. Au-delà du paiement tardif du salaire des recrutés locaux de l'ambassade du Cameroun en France, Alfred Nguini reproche par ailleurs au percepteur de la Mission diplomatique d'avoir «à dessein, choisi de faire payer les salaires de tous les collaborateurs concernés en espèces, à l'exception de ceux rattachés au cabinet de chef de Mission diplomatique qui devaient recevoir des chèques», indique Alfred Nguini dans sa correspondance.
Conséquence, les recrutés locaux rattachés au cabinet de l'ambassadeur refuseront purement de et simplement de décharger leur dû mensuel payé par chèque. Ce d'autant plus que, mentionne Alfred Nguini dans sa lettre, «la plupart d'entre eux ne disposent pas encore de comptes bancaires». Ce dernier pense d'ailleurs que l'acte du percepteur a été posé en toute «conscience», car, ajoute l'ambassadeur, ce personnel «a toujours été payé en espèces».
Que se passe-t-il donc réellement à l'ambassade du Cameroun en France, après les tristes événements au cours desquels des activistes de l'organisation baptisée «Brigade anti-sardinards» ont systématiquement vandalisé cette représentation diplomatique du Cameroun à l'étranger. Pourquoi le percepteur Christophe Ketchankeu a-t-il dérogé au paiement en espèces des recrutés locaux rattachés au cabinet de l'Ambassadeur ?
La représentation diplomatique du Cameroun en France serait-elle confrontée à des problèmes de financiers ? Au stade actuel des informations en notre possession, tout porte à croire que le torchon brûle vif entre Alfred Nguini et Christophe Ketchankeu, sous fond de conflits d'intérêts, guerre personnelle de leadership, et velléités de positionnement.
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