Politique : Quand la motion de soutien divise la communauté de l'Ouest dans le littoral
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Un groupe d'élites de la région de l'Ouest Cameroun voulant remettre au gouverneur de la région du littoral une motion de soutien à l'endroit du chef de l'Etat s'est vu servir une fin de non recevoir.

Depuis les événements dits de Genève au cours desquels le séjour du couple présidentiel camerounais s'était vu perturbé par une organisation de camerounais vivant en Europe dont les membres se définissent comme étant de la Brigade anti sardinards ( BAS) , certains groupes d'individus se réclamant d'appartenir à des communautés et vivant dans la région du littoral ont entrepris d'adresser des motions de soutien et de déférence au chef de l'Etat pour lui réaffirmer leur attachement à sa personne et ainsi se désolidariser et même condamner les auteurs des événements de Genève.

C'est ainsi que le mardi 02 juillet dernier , ce sont des élites de la région de l'Ouest avec à leur tête monsieur Gabriel Fandja qui ont ouvert le bal des audiences chez le gouverneur.

Ces derniers avaient remis une déclaration au gouverneur de la région dans laquelle ils condamnaient bien évidemment les événements de Genève.

Après ce premier groupe, le gouverneur Samuel Dieudonné Ivaha Diboua a reçu les élites du Grand Nord sous la houlette de Mohamadou Bayero Fadil.

Ces derniers dans une démarche similaire à celle de leurs prédécesseurs avaient eux aussi remis une déclaration de soutien au chef de l'Etat à monsieur le gouverneur.

Les élites du Centre-Sud-Est se sont aussi lancées dans cette mouvance de motions de soutien et sont allées à leur tour à la rencontre du gouverneur pour le même exercice.

La communauté autochtone des Sawa n'est pas restée en retrait. Avec à sa tête le ministre d'Etat ministre de la justice garde des sceaux Laurent Esso, les élites Sawa du littoral ont à leur tour adressé avec des mots qui leurs sont propres une déclaration de soutien et de déférence au chef de l'Etat.

Tout allait ainsi bien dans le meilleur des mondes dans ce ballet de motions de soutien jusqu'à ce que ce mardi 23 juillet, un nouveau groupe d'individus se présentant comme étant des élites de la région de l'Ouest avec à leur tête Sa Majesté Inoussa Njoya, chef de la communauté Bamoun du Wouri se présente dans les services du gouverneur pour à leur tour remettre une déclaration à l'endroit du chef de l'état.

Malheureusement, ces derniers ne seront pas reçu par le numéro Un de la région du littoral puisqu'il avait déjà reçu un message d'un autre groupe d'individu se réclamant comme étant des élites de la région de l'Ouest. Il lui a donc paru anormal de recevoir un second groupe se revendiquant être de la même région.

Cette grosse cacophonie a eu pour résultat de mettre au grand jour les problèmes qui existent au sein des élites de la région de l'Ouest. Si les membres de cette communauté reconnaissent en Sa Majesté Njoya Inoussa le représentant des chefs traditionnels de la région, il est tout de même incompréhensible de voir que ce dernier n'ait pas été associé à la démarche du «premier groupe» qui était dirigé par le membre du comité central du RDPC Gabriel Fandja.
Une situation qui contribue une fois de plus à une division des élites de la région de l'Ouest dans le littoral puisqu'aucun de ceux présent le 02 juillet n'était à la suite du chef Njoya Inoussa.

Est ce à dire qu'il y a désormais deux groupes d'élites de la région de l'Ouest dans le littoral? Comment une action à la base louable peut arriver à diviser les élites d'une région? Voilà les interrogations qui reviennent dans les discussions depuis mardi.

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