Maurice Kamto ou la chronique du chaos
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Depuis quelques mois, Maurice Kamto et son parti sont résolument engagés dans des actions de troubles à l’ordre public et la production des données ternissant l’image du Cameroun à l’étranger.

Comme c’est le cas depuis le 27 octobre 2018, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a encore choisi la rue ou plutôt l’illégalité, le samedi 26 janvier 2019, pour contester davantage les résultats de la dernière élection présidentielle, proclamés par le Conseil électoral le 22 octobre 2018, plaider pour le retour de la paix dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et protester contre la dilapidation des fonds publics sous couvert de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019 qui a été retirée au Cameroun par la Confédération Africaine de Football (CAF).

Les manifestations annoncées sur l’ensemble du territoire national avaient été interdites par les autorités. Elles se sont finalement tenues dans quatre villes (Douala, Yaoundé, Mbouda et Bafoussam), le MRC ayant réussi à manipuler certains compatriotes à braver l’ordre républicain par des mots d’ordre de rébellion et d’insurrection vis-à-vis des institutions légitimes et réglementaires. Samedi dernier, à Yaoundé, une vingtaine de militants et sympathisants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun se sont retrouvés au carrefour de la Poste centrale, au cœur de la ville. Ils ont entonné des chants de ralliement, avant d’être dispersés par des forces de sécurité à l’aide de jets d’eau et de gaz lacrymogènes. Même scénario à Bafoussam et à Mbouda, où des dizaines de manifestants ont bravé l’interdiction des autorités.

Dans la capitale économique, Douala, et selon la Note d’information du ministre de la Communication, « quelques participants à cette marche illégale se sont organisés de manière particulièrement agressive et ont pris sur eux d’aborder et de défier les forces de sécurité dans l’exécution des missions classiques de préservation de l’ordre public à elles dévolues… Il s’en est suivi quelques échauffourées au cours desquelles les éléments de sécurité ont fait usage d’une logistique réglementaire… Sur la base des faits d’une absolue véracité, aucun coup de feu à balles réelles n’a été tiré… Six blessés ont été enregistrés, parmi lesquels deux activistes bien connus du public ».

On le voit donc, au regard de la dynamique insurrectionnelle que prennent les actions du MRC, c’est l’unité du pays, son existence et ses fondements qui sont en jeu. Car, Maurice Kamto, à travers ses méthodes, ne vise pas moins qu’un scénario de désintégration et de déstabilisation du Cameroun. L'info claire et nette. Avec au final : une guerre tribale et civile. Au-delà de nos frontières, les partisans de Maurice Kamto se sont également manifestés en France samedi dernier en attaquant l’ambassade du Cameroun à Paris. Après s’être introduits par effraction dans le bâtiment, ils ont tout saccagé sur leur passage en causant de dégâts considérables.

Le week-end dernier, la toile a ainsi fait des libertins, spécialisés dans la prophétie du chaos. Ils l’ont ainsi enflammée avec des « Breaking News » abracadabrantesques. Il fallait en effet se connecter sur Facebook pour savoir que le Cameroun n’est plus gouvernable et que le Président de la République, le vrai, est Maurice Kamto. Des logorrhées abjectes de ce genre sont régulièrement partagées comme un virus d’un mur à l’autre. Pour ces Camerounais d’un autre genre, le Cameroun est pire que tout, la corruption y a fait son lit, le tribalisme est le modèle de gouvernance, la sécession est la voie royale pour exprimer les revendications.

Pour ces spécialistes de ce Cameroun où rien ne marche, on ne doit pas passer un jour sans inventer une histoire qui jette le discrédit sur les institutions de la République et ceux qui les incarnent. De la parole aux actes, des marches sont régulièrement organisées dans les villes européennes par les partisans de Maurice Kamto, dont l’objectif est, arguent-ils, le « chassement » du Président de la République, Paul Biya. Une véritable hystérie car un parti politique comme le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) qui aspire à gouverner le Cameroun ne saurait se draper dans une telle ambiguïté sans courir le risque de susciter des interrogations sur son aptitude à défendre les valeurs et les principes démocratiques.

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