Cameroun, Présidentielle 2018 : VERBATIM s/VERBATIM
CAMEROUN :: POINT DE VUE

Cameroun, Présidentielle 2018 : VERBATIM s/VERBATIM :: CAMEROON

Le Pr. Maurice Kamto n'est pas un messie. Il n'en a jamais exprimé la prétention: il est un homme, et reste tel, ce qui semble du reste lui suffire.

J'ai eu a m'en ouvrir verbalement auprès de 2 ou 3 interlocuteurs de mes amis: c'est peut-être dans 50 ans, que le peuple Camerounais enfin, commencera a réaliser l'intérêt tant pédagogique qu'Historique, de ce que nous avons eu à vivre devant la Cour Constitutionnelle de notre pays ces 3 jours qu’elles ont duré. Les Camerounais par la même occasion, réaliseront alors peut-être l'aura exceptionnelle de Maurice Kamto. Pour dire vrai, il s'agit d'une surprise, qui a réussi a s'extraire des griffes de la médiocratie normative, louangeuse à souhait; voulue par un système qui a trouvé là le principal moyen garantissant sa quiétude, et sa pérennité.

Sous d'autres cieux, ce genre d'icone a coutume d'être au moins respectée. Mais si la figure de Maurice Kamto rappelle une chose aujourd'hui, c'est assurément l'adage qui veut que nul ne soit jamais prophète en son pays! Le Cameroun doit cependant continuer. Maurice Kamto aussi, car bien qu'insuffisamment compris, le pays aura encore besoin de lui. Espérons juste que pour leur part, les Autorités auront réalisé l'impérieuse nécessité de remettre à plat tout le processus électoral, afin d'y apporter des modifications substantielles, dans un cadre autant que de conditions CONSENSUELLES. Par les plaies que ce scrutin laisse béantes dans le cœur des Camerounais, ce système a révèle a tout observateur son caractère néfaste et dangereux pour la cohésion sociale dans une coexistence pacifique entre individus et communautés. Car un système qui n'est propre qu’à laisser les uns et les autres se regardant désormais de travers et/ou en chiens de faillance est juste mauvais. Dans un pays qui se morcelle inexorablement sous nos yeux, cette élection tenue malgré et en dépit de tout risque très vite se révéler être un facteur aggravant dans la crise des NO-SO, la seule chose à faire d'un tel processus est de le remplacer, dans l'intérêt de la République, dans l'intérêt de toutes et de tous...

Dans une République normale, qui a fait de la Démocratie un idéal, la compétition politique est et doit rester une chose, mais l'intérêt supérieur de l'État et de la nation en sont une autre! La compétition politique bien qu'encadrée par des lois doit rester libre, permanente. Elle se fait uniquement à base d'idées, et de confrontations de projets. Dans le cadre de cette confrontation, il est légitime que chaque partie en compétition ambitionne de conquérir le pouvoir ou bien de le conserver. Mais quel que soit le moment ou quel que soit le détenteur du pouvoir, mettre en place les Institutions ou les améliorer afin de permettre un changement dans la paix et la concorde relevé de l'intérêt supérieur de l'État et de la Nation; surtout lorsqu'au bout d'un moment des blocages se font jour, et qu'on se rend compte qu'on ne peut plus apporter de réponses, face à une situation qui chaque jour se dégrade davantage!

PLUTOT QU'UNE IMPOSSIBILITE, L'ALTERNANCE AUTANT QU'UNE EVENTUELLE COHABITATION DOIVENT RESTER UNE EVENTUALITE DE CHAQUE INSTANT!

L'Alternance n'arrive pas toujours par le haut. Elle peut en effet passer par une cohabitation transitoire, entre un Exécutif, et un Législatif de bords politiques différents. Un Parlement majoritairement acquis a l'Opposition, peut permettre à celle-ci une meilleure participation aux décisions via un rééquilibrage du jeu Institutionnel. Cette situation peut aussi être mise à profit, pour mettre proposer, et faire adopter certaines des reformes susceptibles d'améliorer l'état de droit, notre démocratie, et remettre ainsi notre pays sur les rails de la modernité; avec l'espoir que la Chambre Haute, dont le Président de la République nomme 30 Membres sur 100 comprendra l'intérêt d'œuvrer dans l'intérêt de la République, en ne se constituant pas en entrave, ou force d'obstruction systématique. Réussir a provoquer une Alternance a la tête de l’État, avec une majorité RDPC au Parlement ne permettrait aucun changement rendant possible les reformes dont notre pays a besoin.

L’idéal reste une Alternance totale. A défaut de celle-ci, et quite à choisir, l’Alternance Parlementaire serait la mieux indiquée pour le Cameroun L'opposition a donc des a présent intérêt à faire tout un travail de fidélisation, de capitalisation des voix et de l'enthousiasme suscite a l'occasion de la Présidentielle. Il s'agira de faire un travail de maillage et de quadrillage du territoire, de manière a être suffisamment présent à travers l'investiture de candidats couvrant l'étendue du territoire national: une autre paire de manches en perspective, mais ce n'est qu'à ce prix que cette nouvelle opposition pourra confirmer, et rendre pérenne sa présence dans le paysage politique Camerounais! Les Institutions en République ne sont l'affaire ni d'un individu, ni d'un parti politique quelconque.

Elles sont l'affaire de tous, et pour cette raison doivent être d'une neutralité absolue. La neutralité et la solidité des Institutions sont le gage suprême d'une paix civile durable et véritable. Seule cette neutralité rend l'Alternance aussi possible qu'aisée, avec pour seule et unique conditionnalité le choix souverain du corps électoral, dans le cadre d'un scrutin juste, libre, transparent, équitable; adosse a des règles CONSENSUELLES. Nul autre fondement ne peut être imagine a une quelconque stabilité, tant civile qu'Institutionnelle!!

Lire aussi dans la rubrique POINT DE VUE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo