Plusieurs activités sont menées au quotidien par l’Association internationale Kofi Annan à l’effet de barrer la route à la fraude électorale au Cameroun. A quelques heures de la présidentielle, les équipes s’activent sur le terrain.

Ce Dimanche, 07 octobre 2018, les citoyens camerounais iront aux urnes à l’effet d’élire leur président de la République pour le prochain septennat. Au moment où l’échéance s’approche, les débats s’animent dans l’espace politique et les candidats mettent la dernière main, objectif, Etoudi à tout prix. Certains procèdent même par des coalitions pour tenter de renverser le régime en place qui aura régné pendant 36 ans. Mais l’handicap qui entrave le rêve des leaders de l’opposition selon certaines indiscrétions, reste la fraude. C’est pourquoi, à défaut d’obtenir un code électoral consensuel souhaité par les partis politiques de l’opposition, certaines organisations de la société viennent à contribution par la création des conditions favorables. C’est le cas de l’association internationale Kofi Annan qui, de plus en plus, multiplie les formations des observateurs électoraux pour apporter sa pierre à l’édification. Plusieurs formations des observateurs électoraux sont organisées sur l’ensemble du territoire national depuis l’annonce de la convocation électorale en vue de la présidentielle du 07 octobre 2018. Dans les grandes métropoles telles Douala et Yaoundé, plusieurs personnes en ont bénéficié. A l’ouest, région siège de ladite association, la caravane de la formation a sillonné quasi tous les départements, au grand bonheur des bénéficiaires qui savent désormais de quoi s’en tenir pour les élections de ce Dimanche. A la demande pressante des populations, la caravane qui était déjà à Foumban reprend la route ce samedi pour une séquence de formation qui se déroule simultanément avec celle de Bafoussam.

Corriger les erreurs du passé !

Avant d’engager cette initiative, l’Association internationale Kofi Annan a tenu à tirer les leçons des manquements des sénatoriales du 25 mars 2018. Dans son rapport d’observation, l’organisation pointait du doigt la violation de la loi électorale dans certains bureaux de vote. Notamment la Clôture et dépouillement de l’urne avant l’heure légale, l’abus de pouvoir par certaines autorités administratives, dépassement de pouvoir par les forces du maintien de l’ordre, la tentative d’achat ou l’achat de conscience de certains électeurs par des élites candidats dans la région de l’Ouest Cameroun, la soumission des conseillers de la mairie de Baham à la consommation du cadi par le chef supérieur Baham candidat, avant le vote, pour fidéliser leurs choix, la non maîtrise de la loi électorale par certains candidats de partis politiques entre autres.

Fort de ces manquements, plusieurs recommandations avaient été faites par l’association Kofi Annan pour le bon déroulement des élections ; Interdiction aux électeurs de sortir du bureau avec les bulletins des partis politiques non choisis ; Contrôle du dépôt des bulletins non choisis dans le sac à rebus ; Circonscrire l’étendue de l’intervention des autorités administratives le jour du vote ; Circonscrire l’étendue de l’intervention des autorités de police le jour du vote ; Eviter d’influencer les électeurs ou d’orienter leurs choix ; Prendre le soin d’enlever les outils de propagande électorale le dernier jour de la campagne électorale dans les villes et villages parcourus ; Éviter de corrompre les électeurs ; Déployer à temps les représentants dans les bureaux de vote ; Affecter les scrutateurs dans les bureaux de vote ; Apprendre et maîtriser le contentieux électoral ; Éviter de déployer dans des bureaux de vote, des observateurs non accrédités par le MINAT ; Apprendre aux observateurs la bonne collaboration avec les autres acteurs ; Éviter le musellement des médias en période électorale etc. La série d’observateurs formés par Serges Mboumegne et son équipe de l’Association internationale Kofi Annan pourrait constituer une plus value pour la crédibilité de ces élections présidentielles au Cameroun.