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© Camer.be : Leprince SONORE NGOUPAYOU
- 05 Oct 2018 08:04:00
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Cameroun: Adamou Ndam Njoya expérimente-t-il l’alternance à la tête de l’UDC ? :: CAMEROON
Alors que la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 touche à sa fin, le président national de l’Union Démocratique du Cameroun reste introuvable sur le terrain. Ses généraux développent les stratégies de séduction. L’homme fort du Noun expérimente-t-il la transition au sein de sa formation politique ?
Les citoyens camerounais, on ne le dira jamais assez, auront rendez-vous avec l’histoire ce Dimanche 07 Octobre 2018. Ils iront aux urnes à l’effet de choisir le nouveau président de la République. Sur la ligne de départ, neufs protagonistes dont le candidat sortant, Paul Biya, 86 ans, au pouvoir depuis 36 ans, engagé pour un nouveau septennat qu’il entend placer sous le signe des grandes opportunités. Parmi les huit candidats de l’opposition, le Dr. Adamou Ndam Njoya, un habitué de l’arène politique camerounaise qui participe pour la quatrième fois à un scrutin présidentiel. Bref, il fait partie des figures emblématiques face aux jeunes loups aux dents bien longues, prêts à en découdre avec l’adversité de la machine du Rdpc, parti au pouvoir, pour renverser le « vieux Lion ». Depuis le samedi, 22 septembre 2018, conformément à la loi électorale qui voudrait que la campagne électorale s’ouvre deux semaines avant le jour des élections, les candidats engagés pour cette échéance électorale sont sur le terrain. Les opérations de charme se poursuivent et ce, jusqu’au soir du samedi 06 octobre à minuit.
Mais la curiosité sur le terrain politique reste indubitablement l’absence de Dr. Adamou Ndam Njoya, président national de l’union démocratique du Cameroun, UDC, jusqu’ici introuvable. Ce qui n’empêche certes pas le déploiement des responsables du parti qui écument les espaces public et médiatique, ventant leur candidat. Youmo Koupit Adamou, membre du bureau politique et figure de prou qui compte pour la relève de ce parti, l’honorable Tomaino Ndam Njoya, membre du parlement et porte-parole des députés UDC à l’Assemblée nationale, ainsi que d’autres vices présidents ratissent large à travers le territoire national. Ils ont quadrillé le Noun, bastillonne imprenable du parti, la région du SUD, notamment Kyé-osi, Olamdze, pour ne citer que ces deux villes où le parti de l’ex-ministre de l’éducation nationale a une assise impressionnante. Les généraux de Ndam Njoya présentent leur champion comme l’homme de la situation, du point de vue de son caractère de pacificateur, surtout en ce moment où la paix est plus que jamais menacée au Cameroun, avec la fameuse crise dite anglophone qui s’enlise au quotidien. Il est présenté comme l’un des acteurs privilégiés de la tripartite de 1993 qui aura permis de désamorcer la bombe, alors que le Cameroun était à bord de l’implosion. « Nous sommes très satisfaits de la réaction des populations camerounaises pour cette campagne parce qu’elles se montrent réceptives. Cela montre l’engagement pour le changement. Ces populations jadis amorphes posent beaucoup de questions, non seulement sur la pertinence des projets de société que nous leur présentons, mais aussi la faisabilité de ces projets. C’est un sursaut d’orgueil qui nous intéresse, nous en tant que politique », se confie Youmo Koupit Adamou, membre du bureau politique joint au téléphone, au lendemain du lancement de la campagne dans son Bangourain natal. Mais des déclarations de Koupit Adamou, il ressort que malgré les points positifs, tout n’est pas que rose sur le terrain. « Nous déplorons les intimidations des électeurs par les cadres du parti au pouvoir. Ils répandent la peur en disant aux citoyens que s’ils ne votent pas Paul Biya on va les enlever du travail, et surtout que si Paul Biya perd les élections il aura la guerre », a-t-il ajouté pour le déplorer. Après le Sud, le Littoral et l’Extrême-nord, des méga meetings sont annoncés à Akonolinga et Mengang ce Jeudi, avant la boucle au stade Abega de Yaoundé le Samedi 06 Octobre, sauf changement.
Notons qu’au Cameroun, les débats tournent de plus en plus autour de l’alternance au sein des formations politiques. Au Social Democratic Front (SDF) du shairman Ni John Fru Ndi par exemple, Joshua Osih, 49 ans, a été désigné à l’issue d’une élection interne pour représenter le parti à cette élection présidentielle. Ce qui traduit une volonté manifeste de rajeunissement de la classe politique. L’absence de Ndam Njoya sur le terrain de la campagne au profit de ses collaborateurs serait alors une stratégie d’évaluation de ses soldats pour mieux préparer la transition au sein de cette formation politique créée en 1991, au lendemain du retour du multipartisme au Cameroun. Il a cependant été annoncé pour une seule sortie avant la présidentielle ce vendredi 05 octobre par l’un de ses vices présidents sur un plateau de télévision. Cela pourra dissimuler tout malentendu. Just wait and see !
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