En prélude à l’arrestation de plusieurs personnalités, des cachots Vip sont en cours de construction.

Ex-Dg de sociétés d’Etat, anciens PCA, grands commis de l’Etat… sont dans le collimateur de la justice. Ce n’est donc pas un hasard si en ce moment, selon des sources dignes de foi, la prison centrale de Yaoundé-Kondengui fait peau neuve, à certains endroits.

En effet, à défaut de se mettre sur son 31, le vieux pénitentiaire (construit il y a près de 3 décennies) augmente le nombre de ses cahots VIP. Idem au Secrétariat d’Etat à la défense (Sed), annexe de la prison centrale de Yaoundé. Aux dernières nouvelles, les travaux auraient connu une accélération. Peut-être le signal que l’Epervier va sous peu reprendre son envol après une première vague d’arrestations, intervenue peu après le réaménagement gouvernemental du 2 mars.  

Nettoyer les écuries d’Augias.

Dans ses différents discours, le président de la République annonçait que la lutte contre la corruption demeure sa priorité. En 2006, lors du congrès extraordinaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc, au pouvoir), Paul Biya utilise une formule qui fit mouche dans l’opinion.

« Ceux qui se sont enrichis au dépens de la fortune publique rendront gorge ». Les faits depuis lors attestent de la détermination du chef de l’Etat à combattre, sans relâche, l’hydre de la corruption. L’opération d’assainissement des mœurs publiques (dite opération épervier) en est à son troisième round.

Inlassablement, le chantre du Renouveau nettoie les écuries d’Augias. Sans complaisance ni état d’âme. Visiblement, la mise sur pied du Tribunal criminel spécial (Tcs) a donné un coup de fouet à la lutte contre les détournements de la fortune publique. Il y a fort à parier que ce tribunal aura du pain sur la planche, ceci au regard de l’interminable liste des personnes interdites de sortie du territoire nationale.