Marcel  Niat Njifenji reconduit à  la présidence du Senat : L'ouverture politique se ferme
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Pour la sixième fois consécutive, il a été porté au perchoir de la chambre haute du parlement. Au Cameroun, on ne change pas l’équipe du président.

Paul Biya reste maitre du jeu.

Niat encore président, Niat sera toujours président. Et c’est comme ca. Le candidat du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) à été reconduit à la tête du sénat par 89 voix contre 7 bulletins nuls et 3 abstentions. Dans la chambre, le RDPC a une « majorité confortable » et ses victoires seront toujours « écrasantes » Et puis surtout, on respecte les instructions du président national, chef de l’Etat. La consigne a été donnée : c’est le sénateur nommé de la région de l’ouest. Niat entame ainsi sa deuxième mandature. Et ce n’est pas tout.

Le problème anglophone ignoré.

Et pourtant, depuis le début du second mandat du sénat et les réserves relevées par le Social Democratic Front (SDF), principal parti de l‘opposition qui ont contraints les sénateurs cumulards à se départir des fonctions incompatibles avec le mandat au sénat, les commentaires sont allés dans tous les sens, avec des titres évocateurs ; voici pourquoi Niat Njifenji ne sera pas président de la chambre haute du parlement. La crise anglophone et les velléités sécessionnistes dans les régions anglophones objet de toutes les supputations n’auront pas fait bouger les lignes.

Le RDPC consolidé.

 Le suspense n’a pas trop duré, et le doute ne s’est pas installé. Avec la réélection d’un natif de la région de l’ouest, on reste dans le statu quo ex ante l’ossature politique reste le même. Au Cameroun on parle d’équilibre sociopolitique : le président du sénat, le président de l’assemblée et le premier ministre chef du gouvernement, tous militants du parti au pouvoir se partagent les trois aires politiques. Toutes choses qui font dire que Paul Biya reste maitre du jeu politique au Cameroun.

L’ouverture fermée.
 
Bien plus, au-delà de l’enjeu constitutionnel qui fait du président du sénat « le président par intérim » en cas de vacance du pouvoir, en cette année électorale, le jeu politique est vicié par la forte représentativité du RDPC, parti au pouvoir. Et, la succession réclamée à hue et à dia pour l‘opposition et autres forces du changement ne semble pas ouverte.

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