L’élection des membres de la Chambre basse du parlement camerounais tenue hier dimanche 25 mars 2018, a mis en évidence l’expertise du tout nouveau ministre de l’Administration territoriale (Minat), à assurer un processus électoral serein, en dépit de la crise anglophone qui agite une partie du pays depuis 18 mois.

Après le collège électoral convoqué le 07 février dernier par le président de la République, les conseillers municipaux issus des 360 communes du Cameroun, étaient appelés à renouveler le sénat, en élisant 70 sénateurs. A en croire Joseph Atanga Nji le Minat, et eu égard à ce qui a unanimement été observé sur le terrain, le deuxième scrutin sénatorial, s’est déroulé dans des conditions d’une sérénité qui a déjoué tous les pronostics, relativement à l’insécurité imposée par les sécessionnistes anglophones dans les régions du Nord-Ouest et du Sud- Ouest. Une réussite qui est sans doute l’empreinte et la marque particulière de Joseph Atanga Nji, Minat et secrétaire permanent du Conseil national de sécurité du Cameroun. C’est donc un homme aguerri aux questions sécuritaires et au Renseignement, que Paul Biya a placé à la tête du Minat, un service chargé aussi de la gestion des élections.

Devant les Hommes de média réunis hier dimanche 25 mars 2018 dans la salle des conférences du Minat, Joseph Atanga Nji a indiqué que les élections ont eu lieu dans les chefs-lieux des 58 départements du Cameroun, et ce, « sans aucun incident ou fait majeur de nature à entacher le processus ». Le Minat a indiqué que 3723 observateurs, dont 3309 nationaux, et 414 internationaux, ont supervisé l’élection, avant de rappeler que neuf partis politiques étaient en compétition. « Les rapports de ces observateurs sont attendus. La transparence du scrutin est irréfutable », a-t-il renchéri, avant de déclarer que le recensement général des votes va se poursuivre aux niveaux régional et national.

Enfin, Joseph Atanga Nji, dans le calme et la sobriété qui le caractérisent, a appelé tout le monde à attendre les résultats des élections dans la sérénité. Lesquels résultats selon lui, seront rendus publics par le Conseil constitutionnel dans un délai de 15 jours.