Cameroun, Eec : un paroissien s’en prend au Pasteur Priso Moungole
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Cameroun, Eec : un paroissien s’en prend au Pasteur Priso Moungole :: CAMEROON

Dans la veine de la crise intestine au sein de l’Eglise évangélique du Cameroun, la rédaction de Camer.be Nord-ouest, Ouest a reçu une note (très longue) d’un paroissien qui a manifestement pris position. Celui-ci décrit la situation en stigmatisant l’attitude du Rév. Pst Priso Moungole et ses caciques sur les faits avant, pendant et après le synode de Ngaoundéré. Le paroissien croit que dur qu’un os que des personnes (sans les citer) tapies dans l’ombre tirent les ficelles et se contentent de la déchirure à l’Eec. Tout en attirant l’attention de nos millions de lecteurs à travers le monde, sur le caractère non équilibré de cette note, c’est dire que les propos y contenus n’engagent que son rédacteur. Par conséquent, nous voulons rappeler que depuis le début de la crise, Camer.be a été hautement sollicité. Nous croyons avoir traité chaque actualité avec professionnalisme et bon sens. Vivement, que la situation trouve elle-même les solutions. Et que les enfants de l’Eec, tous camerounais vivent enfin en harmonie de cœur.

La note en question

« Un psychodrame se déroule dans l’EEC depuis le dernier synode général de mars 2017 à N’Gaoundéré. Le pasteur Priso Moungolé par ailleurs vice-président du bureau sortant de l’église et candidat au poste de président général de l’Eglise après sa défaite s’est lancé dans une guerre folle contre ce que lui et ses partisans appellent « la violation de la parole donnée » et même des textes de l’église.

Récitée comme un mantra, cette phrase contribue à créer un climat délétère dans quelques paroisses d’une des vingt-deux régions synodales de l’EEC. Ce conflit interne à l’église a été porté sur la place publique par media interposé. Les postures et les revendications du pasteur Priso et de ses affidés seraient restées comme un simple épiphénomène d’un candidat vaincu si cela ne s’apparentait pas à l’hommage du vice à la vertu. Comment un inénarrable violeur des textes de l’église peut-il se présenter comme l’harpagon de la droiture ? Comment peut-on avoir une poutre dans son œil et voir la paille dans l’œil du voisin ?

Tenez !

Lors du dernier synode régional du Centre et Sud II, Pour mettre toutes les chances de son côté, le candidat-président, n’hésita pas à fouler aux pieds les textes de l’église afin de choisir un électorat acquis à sa cause. Il réussira par ailleurs l’exploit de nommer un trésorier de district (ici on dit troisième vice-président chargé des finances) dans le district Centre II de la région qu’il dirige, là où les textes exigent des élections.

Le ver était déjà dans le fruit et on le découvrit très rapidement, il déclara après sa défaite qu’il ne voulait pas être président à tout prix mais il oublia de dire qu’il avait payé tous les prix pour y accéder. Lui et ses partisans parlent aujourd’hui d’un certain « cadi »qu’il aurait bu des années auparavant à Yabassi. Ceux qui nous enfument l’air aujourd’hui avec des discours de haine et violation des textes peuvent-ils nous indiquer quelles dispositions règlementaires et bibliques légitiment de tels procédés ? Il n’y a pas longtemps des chrétiens étaient exclus de l’église pour avoir seulement été spectateurs à des séances du cadi. Etre candidat vous affranchit-t-il du respect de la parole de Dieu ?

Non content d’introduire des procédés anti-bibliques dans l’église, le candidat-président convoqua les autorités traditionnelles qui, bien que ne faisant pas partie du corps électoral et n’appartenant même pas à l’EEC pour la plupart, décidèrent de faire de lui, non pas leur candidat, mais le président de l’EEC. Les chefs Sawa pour ne pas les nommer ne seront pas avares en menaces si leur protégé n’est pas porté à la tête de l’EEC, même en violant les textes. Ils agitèrent alors le spectre du schisme au cas où leur décision n’était pas entérinée par l’Eglise réunie en synode général. Peut-être le synode général, instance suprême de l’église, n’avait plus besoin de se réunir parce que le Ngondo avait déjà décidé en leurs lieu

et place. Plus subtile sera le La’akam, une autre institution mystico-traditionnelle qui n’a aucune relation avec l’EEC, qui sonnera la mobilisation en faveur du même prétendant au « pouvoir suprême » dans l’EEC. Ce dernier avait sans doute oublié que le pouvoir appartient à Jésus-Christ Seul, le chef suprême de l’Eglise.

Les délégués au synode général de l’EEC refusèrent de se voir dicter des ordres et le résultat des élections est aujourd’hui connu. Dans un rare moment de lucidité, juste après l’élection du président de l’Eglise, Le Pasteur Richard Priso Moungole embrassa son challenger (vous avez dit baiser de judas !) et fit la déclaration suivante qui fera date dans l’histoire de l’EEC : « chers frères et sœurs dans le Seigneur Jésus lorsque j’ai pris la décision de mettre ma candidature à la présidence de l’Eglise Evangélique du Cameroun, j’avais dit à ceux qui voulaient m’écouter que je veux être président mais que je ne veux pas absolument être président. Vous savez j’ai toujours mené ma vie sous la volonté de Dieu. Je pense que ce qui s’est passé il faut mettre ça dans le compte de la volonté de Dieu, parce que tout ce que Dieu fait est bon. Tout ce que Dieu fait est bon. Il a décidé de donner cette place à mon frère Jean Sam. Je souhaite tout le courage à Jean Sam qui va commencer un travail difficile mais noble, une fonction difficile mais très noble. L’Eglise a triomphé à N’Gaoundéré… Je suis un enfant de l’Eglise Evangélique du Cameroun, j’aime mon Eglise je ne vais pas dire que je vais maintenant entrer dans une révolte ou quoi que ce soit, sinon c’est que je n’ai pas respecté la volonté de Dieu. Que le Seigneur soit béni éternellement ». La foule des délégués au Synode répondit à l’unisson AMEN. Les images et ces propos empreints de sagesse et certainement inspirés par le Saint-Esprit ont fait le tour des réseaux sociaux et réjouit les cœurs de tous chrétiens membres de l’Eglise Evangélique du Cameroun ou non à travers le pays et au-delà

Après ce discours plein de dignité, on se serait attendu qu’il prenne de la hauteur en devenant une sorte de référence morale pour l’église mais il s’agissait d’un sommet de félicité inatteignable pour quelqu’un qui s’était vu très beau trop tôt. L’ambition démesurée et la félicité ne font pas toujours bon ménage.

Il est fort regrettable de constater que la démarche de l’ancien candidat participe aujourd’hui d’une sorte de stratégie de la terre brûlée.

Sinon comment comprendre que ce dignitaire de l’EEC qui a siégé dans les hautes sphères de l’église pendant plus d’une décennie ait pu décider de porter ses griefs contre l’église devant les tribunaux au mépris des textes de l’église et de la parole de Dieu qu’il a prêché pendant de nombreuses années ? Ses ambitions présidentielles l’ont-il aveuglé au point de lui faire oublier l’enseignement de saint Paul selon lequel c’est une honte pour les chrétiens de se faire juger par des gens du dehors ? (1 Cor 6, 1-8) ? Honte donc à nous soi-disant chrétiens qui faisons blasphémer le nom de Dieu parmi les païens !

N’ayant pas pu s’imposer comme président, il veut aujourd’hui contribuer à la destruction de l’objet de sa honte.

Il a en effet dans un premier temps prôné le schisme, espérant une balkanisation de l’église dont il dirigerait un morceau. L’argument facile du tribalisme a été très rapidement évoqué pour manipuler les âmes naïves et sensibles, alors que ses soutiens financiers se recruteraient dans le groupe ethnique que ses partisans vilipendent à longueur de journée.

Ensuite, une meute de partisans manipulés et fanatisés a instauré la terreur dans les quelques paroisses qu’il dit lui être favorables, menaçant et violentant les pasteurs qui ont choisi la légalité et la légitimité. Ces pasteurs et leurs familles vivent désormais dans l’insécurité, la peur au ventre. L’un d’eux a d’ailleurs récemment été interdit de mettre les pieds au risque de sa vie, dans une paroisse où il a été régulièrement affecté. Quid de sa survie et de la scolarisation de ses enfants. Une façon très originale d’exercer la charité chrétienne. Ils évoquent l’article 62 du règlement intérieur de l’église qui traite curieusement de l’aumônerie. L’acharnement et la haine les ont-ils poussés à inventer l’aumônerie d’exclusion ?

Mieux encore, dans le dessein d’asphyxier financièrement l’église les hommes-liges de notre candidat président ont pris quelques paroisses en otage et refusent de verser les contributions dues et pourtant les pasteurs dissidents et rebelles qui y trônent ne manquent pas de percevoir mensuellement leurs salaires, encore appelés dans l’église ‘’traitements’’, cotisés par les autres chrétiens. Une belle leçon de partage et de tolérance chrétienne.

Enfin, le Pasteur Priso Moungole a décidé de trainer l’Eglise devant les tribunaux et demanderait à la justice de mettre entre parenthèse le bureau élu en faveur d’une administration séquestre dont les membres seraient même déjà connus. Il sait pertinemment que si son idée prospère, on assistera au délitement de l’église qui ne se reconnaîtra pas et n’acceptera pas des « chefs » imposés par le candidat malheureux aux élections avec la bénédiction de qui on sait. On ne peut dès lors s’empêcher de penser avec Monseigneur Akonga Essomba que, « Notre Église veut être livrée aux forces des ténèbres. Livrée aux forces des ténèbres d’une part par des suppôts de Satan, d’autre part par certains faux membres de cette Église… innombrables bienfaiteurs et sympathisants qui veulent la détruire de l’intérieur ».

Cette histoire ressemble étrangement à celle qui a rendu célèbre le roi Salomon, remarquable personnage biblique. Pour vous rafraîchir la mémoire, le récit en question fait mention d’un différend qui opposa deux femmes ayant chacune mis au monde un enfant, mais dont l'un était mort étouffé. Elles se disputèrent alors l'enfant survivant. Pour régler le désaccord, Salomon réclama une épée et ordonna : « Partagez l'enfant vivant en deux et donnez une moitié à la première et l'autre moitié à la seconde ». L'une des femmes se dit favorable à cette sentence alors que l’autre déclara qu'elle préférerait renoncer à l'enfant plutôt que de le voir mourir. En elle, Salomon reconnut la véritable maman de cet enfant tandis que l’imposture de l’autre fut mise à nu.

De toute façon, le verdict du tribunal est très attendu par les chrétiens de l’EEC en prière. L’Eglise est en ordre de bataille, non pour combattre la chair et le sang, mais « contre les dominations, les autorités, les principautés de ce monde des ténèbres, les esprits méchants dans les lieux célestes ». Elle a pour seules armes la prière et la foi qui sont puissantes par la vertu de Dieu pour renverser les forteresses.

Puissent les Juges en charge des dossiers EEC être revêtus de la sagesse de Dieu pour rendre le jugement de Salomon et discerner les imposteurs des vrais leaders de l’EEC.

A ceux qui publiquement ou tapis dans l’ombre, directement ou indirectement soutiennent le sombre et funeste dessein de déstabilisation de l’EEC, je soumets à la réflexion les sages conseils de Gamaliel « Prenez garde à ce que vous allez faire… Ne courez pas le risque d’avoir combattu contre Dieu ».

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